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ARADIA
OU
L'EVANGILE DES SORCIERES
Charles G.
Leland version française Véro

CHAPITRE X
Madonna Diane
« la Madone est essentiellement la déesse de la Lune » (Naples in the nineties
par E.N. ROLFE)
Il y a bien longtemps, il y avait, à Cettardo Alto, une jeune fille d'une grande
beauté, et elle était promise à un jeune homme de belle allure lui aussi ; mais,
bien qu'ils fussent bien nés tous les deux, les aléas de la guerre les avaient
rendus très pauvres. Et le seul défaut de la jeune fille était sa grande fierté,
elle ne voulait pas se marier autrement qu'en grande pompe, dans le luxe et les
festivités, dans une belle robe, et accompagnée de nombreuses demoiselles
d'honneur de haut rang.
Et ce désir obsédait tellement Rorasa –c'était son nom- qu'elle en avait la tête
toute retournée, et les jeunes filles de son entourage, sans parler des nombreux
prétendants qu'elle avait éconduits, se moquaient d'elle, lui demandant quand
son grand mariage aurait lieu, accompagnant ces paroles de dédain et de
railleries, tant et si bien que dans un moment de folie elle se rendit au sommet
d'une grande tour, et se jeta dans le vide ; Et pour comble de malheur, au pied
de cette tour se trouvait un profond ravin dans lequel elle tomba. Toutefois il
ne lui arriva pas de mal, car, tandis qu'elle tombait, une magnifique femme
apparut, qui ne venait pas de cette terre, qui la prit par la main et l'emmena à
travers les airs dans un endroit où elle serait en sécurité.
Tous les gens qui avaient vu cela ou qui en avaient entendu parler crièrent «
voyez, un miracle » et ils se rassemblèrent et organisèrent une grande fête, et
ils auraient voulu convaincre Rorasa qu'elle avait été sauvée par la Vierge.
Mais la femme qui l'avait sauvée vint la voir en secret et lui dit « si tu as un
quelconque désir, suit l'évangile de Diane, qui est encore appelé l'évangile des
sorcières, qui en appellent à la Lune »
« si tu en appelles à la Lune, alors tu obtiendras tout ce que tu veux »
Alors la jeune fille sortit nuitamment dans les prés, et, s'agenouillant sur une
pierre dans une vieille ruine, elle en appela à la Lune et invoqua Diane ainsi :
« Diane, très belle Diane,
toi qui m'as sauvée d'une mort affreuse
alors que je tombais dans ce sombre ravin !
je t'en prie accorde moi encore une faveur,
offre moi un mariage somptueux, avec beaucoup,
beaucoup de demoiselles d'honneur, belles et grandioses,
et si tu m'accordes cette faveur,
je m'adonnerai sincèrement à la sorcellerie ! »
Quand Rorasa s'éveilla le matin, elle était dans une autre maison, où tout était
magnifique, et après qu'elle se fut levée une magnifique jeune fille l'emmena
dans une autre pièce, où on la revêtit d'une sublime robe de mariée, faite de
soie et de diamants, qui était SA robe de mariée. Alors apparurent 10 jeunes
femmes, toutes splendides, et, avec elles et d'autres personnes distinguées,
elle se rendit à l'église en carrosse. Et toutes les rues étaient pleines de
gens qui jetaient des fleurs. Elle rejoignit son promis et fut mariée selon les
désirs de son coeur, d'une manière qui dépassait de loin ses espérances. Alors,
après la cérémonie, il y eut une fête où toute la noblesse de Cettardo était
présente, et dans toute la ville, riches et pauvres, purent festoyer à volonté.
Quand le mariage fut fini, chaque demoiselle d'honneur fit un présent à la
mariée – l'une donna des diamants, une autre un parchemin (écrit) en or, après
quoi elles demandèrent l'autorisation de se rendre toutes ensemble à la
sacristie. Et elles restèrent là quelques heures sans être dérangées, jusqu'à ce
que le prêtre envoie son « chierico » pour leur demander si elles désiraient
autre chose. Mais quel ne fut l'étonnement du jeune homme lorsqu'il ne trouva
pas les 10 demoiselles d'honneur, mais 10 statues en bois ou en terracotta, avec
celle de Diane, debout sur une Lune, et elles étaient toutes magnifiquement
sculptées et richement décorées et avaient certainement une grande valeur.
C'est pourquoi le prêtre posa les statues dans l'église, qui est la plus
ancienne de Cettardo, et aujourd'hui, dans beaucoup d'églises vous pouvez voir
la Vierge sur une Lune, mais il s'agit de Diane, la Dea delle Luna. Le nom de
Rorasa semble signifier « rosée » en vérité la déesse de la rosée. Sa chute et
le fait qu'elle ait été relevée par Diane, suggère la rosée qui tombe à la nuit,
et s'élève sous forme de vapeur sous l'influence de la Lune. Il est possible
qu'il s'agisse là d'un très vieux conte latin. Le satin blanc et les diamants
font aussi penser à la rosée.
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