La Wica
Le NROOGD
Dion Fortune & The
Society of Inner Light
Alex Sanders & la
Tradition Alexandrienne
Chamanisme / Faery /
Huna
Magie Enochienne
Reclaiming / Feri /
3rd Road
Thelema
Tubal Cain
Autres
Charles Cardell et le
Coven d'Atho
Bill Gray et le Sangreal
Madeline Montalban
Rosaleen Norton
Wicca Germanique
Majestic Order
Coutumes et Traditions
Projections Astrales
L'Oracle Rider-Waite
Crapaud et Sorcellerie
Hécate
Cordes et Ficelles
Sorcellerie au Cinéma
Divination
Divers
La Librairie
Le Cercle de la Pierre
Sorcière Liens
Dernières
mises à jour du site
|
ARADIA
OU
L'EVANGILE DES SORCIERES
Charles G.
Leland version française Véro

CHAPITRE XIV
Les
messagers kobolt de Diane et Mercure
L'histoire qui suit
ne m'a pas été transmise comme faisant partie de l'évangile des sorcières, mais
dans la mesure où on y parle de Diane, et où Diane et Apollon sont présentés ici
sous une autre forme, je l'inclus tout de même.
Il y a de nombreux siècles, vivait un « folletto », Kobolt ou Esprit, ou Démon,
Ange –chi sa ?- qui pourrait le dire ?- et Mercure, le Dieu de la Rapidité, à
qui le petit être plaisait bien, lui donna le pouvoir de courir aussi vite que
le vent, et le privilège de pouvoir doubler quoi que ce soit derrière quoi il
serait en tain de courir, que ce soit un être humain, un esprit ou un animal.
Ce folletto avait une très belle soeur, qui, comme lui plaisait beaucoup, mais
aux Dieux, aux Déesses (pour chaque Dieu existait une Déesse, même dans le cas
des esprits inférieurs) ; et, le même jour, Diane donna à cet elfe le pouvoir de
pouvoir semer qui que ce soit qui la poursuivrait.
Un jour le frère vit sa soeur traverser le ciel à la vitesse d'un éclair, et
ressentit l'envie incoercible de la doubler. Et ainsi se mit il à la poursuivre
quand elle passa devant lui ; mais, tout comme son destin à lui était de la
rattraper, son destin à elle était de ne pas être rattrapée, et ainsi se
trouvèrent confrontés les vouloirs de deux Dieux puissants. Et ainsi les deux
coururent infatigablement autour du bord du ciel, et au début cela fit hurler de
rire les Dieux, mais quand ils connurent le fin mot de l'histoire, ils reprirent
leur sérieux et se demandèrent comme tout cela allait finir.
Alors Dieu le Père parla :
« voyez la terre qui est dans l'ombre et la nuit ! Je vais transformer la soeur
en Lune et le frère en Soleil. Ainsi lui échappera-t-elle éternellement, mais
avec sa lumière il la rattrapera toujours, qui du lointain l'éclairer ; car les
rayons du soleil sont ses mains, qui comme des griffes brûlantes cherchent au
loin, mais elle leur échappera. «
Et ainsi il fut décidé que cette course recommencerait chaque premier jour du
mois, quand la lune froide est couverte avec autant de manteaux qu'un oignon
l'est de peaux. Mais pendant la course la Lune se réchauffe et jette un vêtement
après l'autre, jusqu'à être nue et s'arrêter, puis, aussitôt qu'elle sera
rhabillée la course recommencera.
Comme les nuages de la tempête se morcellent en gouttes brillantes, ainsi les
grands mythes du passé deviennent de petites histoires, et, tout comme les
gouttes se réunissent « en rivière ou su l'étang » comme le disait Villon, ainsi
les petits mythes se reforment à partir de ces eaux qui sont tombées. Dans cette
histoire nous retrouvons celle du chien fait par Vulcain, et du loup – Jupiter
avait réglé le problème en les pétrifiant – comme vous pouvez le lire dans
Julius Pollux, son cinquième livre, ou dans n'importe quel autre traitant du
thème de la mythologie.
« is canis fuit postea a Jove in lapidem conversus »
« le chien de chasse, comme chacun sait,
fut transformé en pierre par Jupiter »
Il est étonnant de voir que dans cette histoire la Lune est comparée à un
oignon.
« L'oignon, disait Friedrich (Symbolik der Natur, P. 348), du fait de ses
nombreuses peaux, était devenu chez les Egyptiens, l'emblème et le hiéroglyphe
de la Lune polymorphe, dont les différentes phases sont nettement visibles dans
une coupe verticale du bulbe, et dont la croissance et le déclin correspondent à
ceux de l'astre. C'est pourquoi on l'a dédicacé à Isis, Déesse de la Lune » Et
c'est pour cela que l'oignon était sacré, comme s'il portait la déité en lui ;
C'est aussi de là que vient la remarque de Juvenal, qui dit que les Egyptiens
étaient bien heureux de voir les Dieux pousser dans leur jardin.
retour
|