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Amalgames
 par S.Deste & D.Rankine

Un certain nombre de déesses ont été partiellement ou totalement assimilées à Hécate. Il s’agissait de Brimo, Despoina, Enodia, Genetyllis, Kotys, Kratais et Kourotrophos. Elle était aussi assimilée ou identifiée à Artémis, Sélène, Mene, Perséphone, Physis, Bendis, Bona Dea, Diane, Ereschigal et Isis.
Nous nous sommes concentrés sur les déesses où l’assimilation avec Hécate affectait la perception qu’on en avait. Il s’agissait essentiellement des déesses Artémis, Bendis, Bona Déa, Brimo, Despoina, Ereschigal, Isis, Physis et Sélène.

Artémis-Hécate
Artémis et Hécate étaient liées dans la plupart de leurs relations, un fait qui n’est pas surprenant pour deux aussi proches cousines (leurs mères Leto et Astéria étaient sœurs). Tout en partageant des titres comme Eileithyia, Enodia, Phosphorus et Soteira, leur noms étaient combinés en Artémis-Hécate depuis fort longtemps, comme on peut le voir dans cette citation d’Eschyle datant du cinquième siècle avant notre ère !

Nous prions, et qu’Artémis-Hécate surveille la grossesse de leurs femmes.

La tendance à décrire Artémis avec une torche, qui est aussi apparue vers cette époque, a fait que ses représentations en sculptures ou sur des vases furent plus ambiguës surtout que les deux déesses étaient représentées avec des chiens et vêtues de façon similaires. Il en a résulté qu’un certain nombre de représentations ont été identifiées à l’un ou à l’autre ou aux deux, (Hécate et Artémis). Lorsque les deux déesses étaient représentées c’était plus facile, comme dans le cas de la description sur la frise de Pergame (second siècle avant notre ère) d’Hécate et Artémis combattant de concert des géants.
Dans son « Histoire Naturelle » Pline dit qu’il y avait une statue d’Hécate dans l’enceinte du Temple d’Artémis à Ephèse, il renforçait ainsi l’accent mis sur ce lien.

Bendis
Bendis était une déesse lunaire Thrace qui fut identifiée à la fois à Hécate et Artémis. Dans la littérature, elle est citée pour la première fois au sixième siècle avant notre ère par le poète satirique Hipponax. Il disait de Bendis qu’elle était une déesse Thrace aux côtés de Cybèle. Elle était aussi citée par le poète comique athénien Cratinus dans « Les Femmes de Thrace » sa pièce perdue. Dans un fragment de la pièce on peut lire que Bendis était décrite comme ayant « deux lances ».
Lewis Richard Farnell dans son « The Cults of the Greek States » un ouvrage en cinq volumes écrit :

Nous trouvons sans conteste de nombreux points de ressemblance entre Bendis et Hécate. L’adjectif Dilongchos (double) qui est attribué à la première est expliqué par Hésychios d'Alexandrie comme décrivant la déesse qui comme Hécate a du pouvoir dans plus d’un domaine de nature et la torche semble avoir été le symbole spécifique des deux déesses.

Bona Dea
Dans son ouvrage « Saturnalia » Macrobe le philosophe néoplatonicien du cinquième siècle de notre ère associe la déesse vierge romaine Bona Déa (bonne déesse) avec Hécate. Bona Déa était associée à l’herbalisme (pharmakeia) par son attribution de déesse thérapeute et le serpent était son animal cultuel, une autre association qu’elle partage avec Hécate :

A nouveau d’autres pensent qu’elle est Hécate des Enfers.

Brimo
Brimo était une déesse Thessalienne qu’on a associée à Hécate, Artémis et Sélène sur les tablettes de defixion, avec Cybèle ainsi qu’avec Déméter et Perséphone sur les tablettes funéraires Orphiques, montrant ainsi une connexion entre les trois déesses d’Eleusis. Brimo était utilisée comme mot de passe dans les Mystères Orphiques, il est noté sur les tablettes funéraires que Brimo était l’un des mots que l’âme morte doit répéter pour prouver qu’elle était initiée et autorisée à entrer dans les Champs Elyséens paradisiaques.

Despina
Despina (la maîtresse ou Dame) était la fille de Déméter et Poséidon qui l’a couverte sous l’apparence d’un étalon alors qu’elle était une jument. Le nom était aussi utilisé pour Hécate et Artémis comme on le voit sur les fragments qui subsistant d’un texte d’Eschyle où il est dit :

Dame (Despina) Hécate, devant le portail des salles royales. Nous pouvons noter que ce titre mettait aussi l’accent sur son rôle de Propylaia (l’entrée du l’Acropole à Athènes).

Ereschigal-Hécate
Ereschigal était la déesse tellurique babylonienne qui régnait sur les enfers. Ereschigal est liée à Hécate à la fois dans les Papyrus Magiques Grecs et dans les tablettes de defixion. La comptabilité manifeste entre les deux déesses telluriques a conduit à une inévitable fusion d’Hécate et Ereschigal.
Ereschigal était aussi appelée par son titre de Aktiophis dans les Papyrus Magiques Grecs. Ce nom apparaît quatre fois, particulièrement lorsqu’elle est associée à Hécate et Sélène.

Isis-Hécate
Dans ses Métamorphoses (plus connues sous le titre de « L’Ane d’Or ») au second siècle de notre ère, Apulée citait Hécate comme l’un des nombreux aspects d’Isis, ‘pour d’autres elle est Bellona, Hécate et Rhamnusia’, même si comme nous allons le montrer il y avait plus ici qu’une simple inclusion d’un autre nom de la déesse.
La combinaison d’Hécate et Isis avait jusqu’ici été ignorée mais on la trouve clairement dans les représentations d’Isis-Hécate que l’on retrouve sur un grand nombre de pièces de monnaies égyptiennes. Sur ces pièces, Isis-Hécate est représentée avec trois visages, des cornes et un disque solaire que l’on retrouvera plus tard sur les représentations d’Isis qui les a empruntés à la déesse Hathor à tête de vache. On peut encore ajouter qu’Isis-Hécate est représentée regardant le Taureau Apis et placée à sa gauche. Qu’Hécate ait également été représentée avec une tête de vache et avec de nombreuses références taurines n’est sûrement pas une coïncidence.
Les autres points notables concernant ces représentations sont l’inclusion du serpent uraeus dans sa main droite. D’autres représentations grecques et romaines montrent Hécate avec un serpent dans la main, mais pas un cobra, ce qu’était l’uraeus. Une des représentations montre un génie volant avec une couronne qu’il va poser sur la tête d’Isis-Hécate.
Isis-Hécate fut aussi représentée sur des pierres précieuses gravées, comme par exemple sur une pierre où on la voit sous sa forme triple et elle tient des serpents, des épées et des torches. Une telle pierre est décrite dans la Collection Newell par Campbell Bonner dans son « Studies in Magical Amulets chiefly Greco-Egyptian ». Dans le Papyrys Oxyrynchus 1380 datant du second siècle de notre ère il est écrit qu’Isis « était appelée Hécate en Caria ainsi que « Artémis à la triple nature », ce qui suggère l’utilisation du nom d’Artémis pour décrire Hécate, ce qui arrivait souvent à cause de leur fusion.
Une inscription de Kamiros sur l’île grecque de Rhodes dédiée à Hécate et Sarapis par une personne qui avait échappé à un grand danger, indique qu’à certains endroits la fusion entre Hécate et Isis était totale.

Physis
Physis doit être mentionnée car elle était une déesse qui semblait dériver d’Hécate, elle représentait un de ses aspects mineurs :

Sans limite Physis est accrochée au dos de la déesse (Hécate).

Selon les « Oracles Chaldéens », Physis représentait à la fois la lune et le fonctionnement du monde matériel, que les théurgistes cherchaient à invoquer. Elle n’est donc pas mauvaise même si elle était associée à des démons qui étaient considérés comme trompeurs. Les « Oracles Chaldéens » conseillaient aux théurgistes d’éviter Physis :

N’évoque pas la représentation auto manifestée de Physis !
Ne regarde pas Physis ! Car son nom est comme le Destin !

Synésius, l’évêque grec du début du cinquième siècle décrivait Physis comme la mère des démons. Il ne faisait là que reprendre les « Oracles Chaldéens » qui disaient :

Physis nous persuade que les démons sont purs et que les produits des choses mauvaises sont propices et bons.

Sélène-Hécate
Lorsque John Tzetes, le poète byzantin du douzième siècle identifiait Sélène, Artémis et Hécate aux trois formes d’Hécate, il ne faisait que suivre une ancienne tradition grecque. Hécate-Sélène était la déesse la plus importante des Papyrus Magiques Grecs, le pendant de l’Apollo-Hélios solaire, le dieu le plus important.
La première référence littéraire à Hécate liée à la lune se trouve dans « Médéa » la pièce de Sénèque le philosophe romain du premier siècle de notre ère :

Je vois le chariot glissant rapidement de Trivia, non pas sous l’apparence de la pleine lune radieuse qu’elle conduit toute la nuit.

Pourtant la première référence possible à Artémis comme étant lunaire (même si elle est conjecturale) date du troisième siècle avant notre ère. On la trouve dans « L’Hymne à Artémis » du poète grec Callimachus où elle est décrite avec un bol d’argent que l’on peut prendre comme symbolisant le croisant lunaire.

Et combien de fois, Déesse, as-tu testé ton bol d’argent ?

Lors du second siècle avant notre ère la référence à Artémis comme déesse lunaire était plus substantielle et comme elle a bien sûr été associée à Hécate depuis le cinquième siècle avant notre ère, il est tentant d’affirmer qu’Hécate a été associée à Sélène avant le premier siècle de notre ère.
 

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!