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NOTES INTRODUCTIVES IV. LA CHAINE MAGIQUE ET LES DIVINITÉS
D'ailleurs, quoi qu'on en dise, la vérité phallique est à la base de tous les rituels des sociétés secrète, et l'art sacré et les écritures saintes de toutes les nations en disent le mystère à ceux qui savent les lire. Les hiérophantes de l'ancienne Egypte connaissaient la force suggestive de l'art, c'est pourquoi ils l'avaient assujetti à la religion, en imposant aux sculpteurs et aux peintres des lois et des moyens d'expression strictement déterminés. C'était un grand bien pour l'humanité, car, imprégnés de certaines vérités, grâce aux images et aux prières, constamment vues et entendues, les croyants les réalisaient involontairement dans leurs accouplements sexuels. Et de cette façon, utilisant l'énergie créatrice de tous les couples, les hiérophantes peuplaient réellement la sphère astrale de divinités et de démiurges, nourris, en outre, par la puissance vitale de l'imagination des masses. L'astral collectif du peuple devenait ainsi puissant. Car l'amour, force divine, créant sans cesse, par le rapprochement de l'atome positif de l’atome négatif, se nourrit de l'exaltation mystique ou de l'effroi des masses prosternées devant l’autel ; et ce dernier devient, à travers les générations, le vase où s’amassent les forces qui apportent selon la volonté de celui qui ordonne, le bien ou le mal, la lumière ou l’ombre, la vie ou la destruction. L’amour est la seule loi universelle, qui régit les espaces infinis et déploie une action irrésistible partout où règne la vie, et un peuple chez lequel les pratiques nuptiales sont toujours conformes aux lois éternelles, constitue une grande chaine magique, reliant la sphère matérielle aux sphères supérieures. Il en résulte une alliance des forces humaines avec les forces divines ou spirituelles, et l'intelligence de l'homme acquiert, alors, la possibilité de dominer ici et là-bas. L'homme devient le maître du bien et du mal, et s'en sert selon sa volonté. Ceci est le principe et la vérité qui, dans des conditions telles que nous les établissons ici, rendent énorme la responsabilité d'un Chef d'Etat, qui serait à la fois l'Initié Suprême, le Chef religieux d'un peuple. Mais, d'autre part, lorsque la religion s'efface et que l'humanité oublie les vérités primordiales, que nous redressons ici, et se donne des bergers aveugles, les malheurs qui s’abattent sur les nations sont plus grands encore. Et lorsque déferle sur la terre la colère accumulée dans les sphères supérieures, à cause de l’injustice et du dérèglement de la vie des humains, aucun homme n’a la puissance d’arrêter la foudre et de maitriser les orages qui détruisent le monde. Ce sont les périodes critiques dans l'histoire de l'humanité, et chaque race en a eu sa part.
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