La Wica

  Le NROOGD

  Dion Fortune & The Society of Inner Light

  Alex Sanders & la Tradition Alexandrienne

  Chamanisme / Faery / Huna

  Magie Enochienne

  Reclaiming / Feri / 3rd Road

  Thelema

  Tubal Cain

  Autres
    Charles Cardell et le Coven d'Atho
    Bill Gray et le Sangreal
    Madeline Montalban
    Rosaleen Norton
    Wicca Germanique

    Majestic Order

    Coutumes et Traditions

    Projections Astrales

    L'Oracle Rider-Waite

    Crapaud et Sorcellerie

    Hécate

    Cordes et Ficelles

    Sorcellerie au Cinéma
   
 Divination
    Divers

La Librairie

Le Cercle de la Pierre Sorcière

Liens

Dernières mises à jour du site


 

 

Rosaleen Norton

La Sorcière de Kings Cross

par Doreen Valiente version française Tof

Rosaleen Miriam Norton est née le 2 octobre 1917 en Nouvelle Zélande. Son père était un cousin du compositeur Vaugham Williams. Sa famille a émigré en Australie où elle a étudié l’art au East Sydney Technical College. En 1949 elle fut jugée et acquittée d’une accusation d’obscénité suite à une exposition de son travail à l’université de Melbourne. Son livre The Art of Rosaleen Norton, dont elle a envoyé un exemplaire à Gerald Gardner après avoir lu un article sur lui dans la presse australienne, fut interdit et elle est rapidement devenue un personnage controversé de la société australienne.
A une époque elle vivaIt dans le quartier de King Cross avec un ami Gavin Greenlees, qui se décrivait comme « poète et alchimiste ». Ses poèmes accompagnaient les dessins de Rosaleen dans le livre qui avait tant choqué les bons citoyens de Sidney (…)
A cette époque quelqu’un l’a décrite de la sorte :
« Elle portait un pantalon près du corps à motif léopard avec un pull-over écarlate et des sandales dorées. Elle avait des boucles d’oreilles en forme de croissant de lune, une rouge et une verte. Ses cheveux étaient courts, noirs et bouclés. Ses sourcils courbés mettaient en valeur ses yeux gris-vert. Elle disait être intéressée par la sorcellerie depuis l’age de trois ans. »
En 1955, 1956 et 1957 le magazine Australasian Post a publié une série d’articles à sensation sur Rosaleen Norton. Certains reprenaient l’autobiographie de Rosaleen et étaient illustrés de photos d’elle et de son « antre sorcière » décorée d’une très grande représentation du dieu cornu Pan. Ce qu’y disait Rosaleen me semblait bien plus intéressant que les commentaires du journaliste qui voyait la sorcellerie comme de la magie noire et un culte du diable, mais bien sûr ce n’est que mon avis et je pense qu’à cette époque bien peu de gens partageaient mon opinion.
Rosaleen Norton a connu le destin de ceux qui amènent des idées nouvelles à la société et a donc souffert de persécutions et d’incompréhension.
Il y a aujourd’hui de nombreux coven sorciers en Australie. Combien d’entre eux descendent d’elle je n’en sais rien. Selon Rosaleen Norton l’Ancienne Religion est arrivée en Australie avec des déportés britanniques. Il ne faut pas en déduire qu’il s’agissait obligatoirement de personnes mauvaises. A cette époque il suffisait à une personne de ne pas savoir tenir sa place ou de sembler subversif pour être envoyé aux colonies(…) Il est fort possible que parmi ces déportés il y ait eu quelques sorcières.
Selon Rosaleen Norton, la sorcellerie qui est arrivée en Australie était connue sous le nom du « Parc du Bouc ».
Les rituels de son coven ressemblaient en de nombreux points à ceux de Gerald Gardner mais étaient aussi bien différents. Certains noms utilisés semblaient être d’inspiration galloise. La famille de Rosaleen était d’origine galloise.
L’initiation du premier degré était appelée « Consurier » qui est un ancien mot gallois pour sage femme ou rebouteux. Une phrase du rituel disait : « En marchant dans la lande j’ai rencontré des amis. J’ai été dans le chaudron et j’en suis ressorti. Ils m’ont dit que je suis un des archers verts de Pryderie. » Pryderie étant un des héros des Mabinogion l’ancienne légende écossaise truffée de magie et de mystères. Ses héros et héroïnes sont probablement les anciens dieux sous une apparence moyenâgeuse dont les bardes gallois ont chanté les aventures après la christianisation du Pays de Galles. Pryderie semble avoir été l’enfant miraculeux de la Reine Rhiannon, qui est une personnification de la déesse mère elle-même (…)
Certains rituels de Rosaleen se pratiquaient nus mais souvent elle préférait pratiquer vêtue et elle et son coven faisaient un grand usage de masques rituels ayant l’apparence de têtes d’animaux ou d’oiseaux. Les Sabbats étaient les mêmes que ceux des sorcières européennes, mais bien sûr, les saisons australiennes étant décalées par rapport au calendrier européen leurs Sabbats l’étaient aussi.
Comme les sorcières gardneriennes, Rosaleen et son coven utilisaient des « outils de travail » mais ils n’en avaient pas autant que ceux dont il était question dans les rituels de Gardner. Ils étaient au nombre de cinq, à savoir l’athamé (air), la coupe (eau), l’encensoir (feu), le pentacle (terre) et la corde (esprit). Ils utilisaient souvent la corde consacrée dans leur pratique. Ils y avaient aussi un repas rituel avec du vin et des gâteaux, les gâteaux étant préparés spécialement à partir de farine complète, d’huile d’olive et de miel. Le vin était bu dans une corne qui était passée dans le cercle dans le sens des aiguilles d’une montre…
Les dieux invoqués par Rosaleen et son coven étaient appelé Pan et Hécate même si d’autres noms étaient également utilisés. A l’age de treize ans elle avait fait un serment d’allégeance individuel au Grand Dieu Pan en utilisant un bâton d’encens, du vin, quelques feuilles vertes et un peu de son propre sang. Elle n’avait jamais lu ce rituel nulle part, il lui est juste venu comme ça, instinctivement. Plus tard elle a eu la surprise que voir que ce rituel était relativement proche de rituels connus. Cela semble être un souvenir d’une autre vie où elle était sorcière.
Rosaleen croyait qu’elle avait une marque sorcière naturelle, chez elle il s’agissait de deux petits points bleus sur son genou gauche. Elle avait aussi une autre petite particularité physique, une paire de muscle supplémentaire qu’on ne trouvait normalement pas dans le corps humain, ils allaient, de chaque côté, de l’aisselle à l’os pelvien. Elle avait aussi une déformation congénitale de l’oreille supérieure appelée tubercule de Darwin. Elle avait également une vision comme celle du chat, meilleure dans la pénombre qu’en pleine clarté. Elle pensait que des gens comme elle était d’une espèce un peu différente de l’espèce humaine « normale ». Un psychologue de ses amis disait d’elle que sa psychologie fonctionnait à l’opposé de la psychologie considérée comme normale.
Qu’il y ait quelque chose ou non derrière ces théories, je n’en sais rien, mais il serait intéressant de remonter l’arbre généalogique de Rosaleen Norton. Des sorcières croient que le « sang sorcier » est autre chose que le simple fait d’avoir une sorcière parmi ses ancêtres. Paul Huson, par exemple nous rappelle dans son livre Mastering Witchcraft, la vieille légende des « Observateurs », les enfants des Dieux qui ont connu les filles des hommes, comme il est écrit dans la bible et dans d’autres manuscrits gnostiques comme le Livre d’Enoch. Il croit que voilà l’origine du « sang sorcier ».

Rosaleen Norton est décédée en 1979
 

Retour

     

 

Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!