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La Puissance de la Grande Déesse
CHAPITRE 6: Les pôles de la dualité  
par Starhawk  version française Véro

La Déesse n'est jamais simplement la nature. Ou qu'elle apparaisse elle personnifie les deux pôles : la vie dans la mort, la mort dans la vie. Elle a mille noms et mille visages. Elle est l'oiseau avec les vibrations de l'esprit, l'araignée qui tisse, le serpent, qui mue pour mieux recommencer un cycle, le chat, qui voit dans le noir, elle est tout cela. Elle est la lumière et l'ombre, la maîtresse de l'amour et de la mort, qui rend possibles toutes les probabilités. Elle apporte joie et souffrance.
Une déesse comme muse ou comme mère, comme inspiration, comme force qui nourrit et qui soigne, on peut aisément se la représenter. Il est plus difficile de la concevoir comme destructrice. Chaque acte de création est aussi un acte d'agression. Pour écrire un livre il faut que tu produises une ébauche après l'autre, que tu y fasses des coupes, que tu rayes des mots et des phrases entières. La création exige le changement, la modification, et chaque modification apportera le désordre, quoi qu'il en sorte finalement. Le concept de créatrice-destructrice est particulièrement évident dans le feu : il détruit tout ce que tu lui donnes et il crée de la chaleur et de la lumière. Le feu est le foyer nourricier, le feu créateur de la forge, le feu de joie des fêtes. Mais la déesse est aussi le feu violent de la colère.
Il est difficile d'analyser le concept de force de la colère, car nous la comparons à la force, à la violence. La colère est pourtant une expression de la force vitale. Il est un moyen de survie, un signal d'alarme, pour nous dire que quelque chose dans notre environnement nous perturbe. Le danger engendre des réactions physiques, psychiques et émotionnelles, qui mobilisent notre force, pour changer la situation. Parce que nous sommes des êtres humains, nous utilisons les mots et les agressions gestuelles comme moyens de menace, et nous nous mettons en colère. Mais si nous ne pouvons laisser libre cours à cette colère, nous nous considérons comme faillibles, au lieu de répondre à cette agression extérieure. Au lieu de déborder, et de changer notre environnement, cette énergie est gaspillée en ce sens que nous cherchons à la maîtriser à l'intérieur de nous mêmes.
La déesse libère l'énergie qui est dans notre colère. Cette colère devient bénie et sa force est purifiée. Comme un feu de forêt dans une nature sauvage, elle arrache le sous bois, de telle sorte que les jeunes pousses de notre créativité puissent accueillir la lumière du soleil. Nous contrôlons nos actions : mais nous ne cherchons pas à maîtriser nos sentiments. La colère devient une force de cohésion, qui permet l'analyse et la communication avec l'autre.
J'ai parlé de la Déesse en tant que symbole psychologique et aussi en tant que réalité manifeste. Elle est les deux. Elle existe et nous la créons. Les symboles et les particularités liés à la Déesse parlent à notre moi enfantin, et à travers cela à notre moi divin. Ils nous concentrent d'un point de vue émotionnel. Nous savons que la Déesse n'est pas la lune, et pourtant nous nous émerveillons devant sa lumière, qui brille à travers les arbres. Nous savons que la Déesse n'est pas une femme, mais nous lui répondons avec amour, comme si elle en était une, et nous nous lions émotionnellement avec toutes les particularités abstraites derrière les symboles. Triangles, ovales, losanges, les formes de l'appareil génital féminin, sont également ses symboles. Chaque symbole et chaque aspect de la Déesse peuvent faire l'objet d'une méditation.

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!