La Wica

  Le NROOGD

  Dion Fortune & The Society of Inner Light

  Alex Sanders & la Tradition Alexandrienne

  Chamanisme / Faery / Huna

  Magie Enochienne

  Reclaiming / Feri / 3rd Road

  Thelema

  Tubal Cain

  Autres
    Charles Cardell et le Coven d'Atho
    Bill Gray et le Sangreal
    Madeline Montalban
    Rosaleen Norton
    Wicca Germanique

    Majestic Order

    Coutumes et Traditions

    Projections Astrales

    L'Oracle Rider-Waite

    Crapaud et Sorcellerie

    Hécate

    Cordes et Ficelles

    Sorcellerie au Cinéma
   
 Divination
    Divers

La Librairie

Le Cercle de la Pierre Sorcière

Liens

Dernières mises à jour du site


 

Rosaleen Norton, une biographie
par A.Hoffman version française Tof

Rosaleen Norton, que ses amis appelaient « Roie », est née le 2 Octobre 1917, à Dunedin en Nouvelle-Zélande. Le père de Rosaleen travaillait dans la marine marchande pour la New Zealand Company Steamship. En Juin 1925, les Norton ont émigré en Australie et se sont installés à Lindfield juste au dessus de Sydney. Rosaleen a étudié au East Sydney Technical College et a suivi les cours d’art de Raynor Hoff, un sculpteur réputé. Elle a aussi travaillé comme modèle pour Norman Lindsay, un ami proche, dont les premiers dessins étaient à la fois controversés et célèbres. C’est à cette époque que Rosaleen est devenue la première artiste femme en Australie à dessiner sur les trottoirs.

Bien que ses talents étaient principalement artistiques Rosaleen Norton avait aussi un grand talent pour écrire des contes macabres et exotiques. Une sélection de ces contes a été publiée en 1996 en édition limitée par Keith Richmond. Dans les années cinquante, une association avec le poète Gavin Greenlees et Wally Glover, a abouti à la publication d’un livre : L’art de Rosaleen Norton (avec des poèmes de Greenlees). C’est maintenant un objet de collection.

En 1940 il y a eu une exposition d’œuvres de Rosaleen Norton à l’Université de Melbourne. Mais, deux jours après le vernissage, la police a fait une descente dans la galerie et saisi quatre des tableaux exposés.

Des accusations furent portées en vertu du Police Offences Act, ces œuvres étaient considérées décadentes et obscènes, et susceptibles d’éveiller un appétit sexuel malsain chez ceux qui les voyaient. Une de ces peintures, Magie Noire, est bien connue. Elle représente une panthère noire qui copule avec une femme nue. Plusieurs de ses œuvres étaient pleines de symbolisme érotique.

Les peintures de Rosaleen Norton étaient un mélange étrange de magie, de mythologie, de fantastique et de symboles freudiens. Elles étaient le produit des visions reçues lors de transes auto-induites et de rêves ou lors d’expériences occultes. Elle utilisait des symboles tels que la couronne d’initiation du serpent, le Globe ailé, le yoni, les anges et les démons, les rites de la messe noire, des formes sinueuses, des diables lubriques et des représentations de Pan à sa propre image. Elle adorait Pan - la vie et la mort, l’ordre et le chaos, la création et la destruction, et les forces élémentaires. Rosaleen défendait sa pratique religieuse panthéique qu’elle décrivait comme le culte païen des anciens Dieux Grecs.

Dans les années cinquante, alors qu’elle vivait dans le quartier de Kings Cross à Sydney, Rosaleen Norton est devenue célèbre comme sorcière bohème et artiste. Elle était connue dans toute l’Australie comme la « la sorcière de Kings Cross ». Sa vie contenait tous les ingrédients d’un bon film - sexe, magie noire, la haute société et les quartiers populaires, les drogues et le mélodrame. Elle sera bientôt immortalisée par Kenneth Anger qui se présente lui aussi comme occultiste et artiste de cinéma expérimental. Il est l’auteur de la série de livres à gros tirages sur les scandales cinématographiques : Hollywood Babylon I, II et III. Lors d’une visite en Nouvelle-Zélande en 1993 pour promouvoir certains de ses courts métrages, il a annoncé son intention de faire un long métrage sur la vie de Rosaleen Norton. Il a dit qu’elle avait inspiré la chanson des Rolling Stones « Sympathy for the Devil ».

Quand j’ai rencontré Rosaleen en 1955, « Roie » était déjà célèbre – enfin elle avait une réputation sulfureuse - comme artiste excentrique et adepte bohème de la sorcellerie. Ses peintures représentant des hermaphrodites nus, des serpents phalliques et des baisers passionnés furent suspendus à l’Appolyon et au Cachemire, deux cafés-bar. Elle m’a dit qu’elle a toujours su qu’elle était une sorcière parce que quand elle a eu sept ans, deux petites marques bleues, les signes traditionnels de la sorcière, sont apparues sur son genou gauche. Elle a dit qu’enfant elle avait une passion pour le grotesque et qu’elle a eu un gros béguin pour Dracula. Elle fut l’une des personnalités les plus connues et les plus étranges de King Cross.

Je voulais aussi être une sorcière et j’ai beaucoup trainé autour de son appartement en sous-sol du 179 Brougham Street. J’espérais qu’elle me divulguerait ses secrets occultes. Elle était très généreuse et m’a prêté des livres de sa vaste collection de livres ésotériques sur la Kabbale, les religions comparées, les croyances préchrétiennes et primitives, le satanisme et la psychologie. D’autres fois, elle agissait de façon mystérieuse et ne me laissait pas entrer lorsque je sonnais à sa porte. Une fois, j’ai senti un parfum secret venant de la salle enfumée derrière elle. Je savais qu’elle fumait du haschich pour ouvrir les portes de son inconscient et peindre, pour se préparer à des rites magiques et entrer en transe auto-hypnotique.

Son intérêt pour les forces obscures ou négatives, appelées Qlipha dans la Kabbale juive, a concouru à produire des images de Lilith, Reine de l’air et des ténèbres, un diable cornu nommé Fohat avec un serpent pour phallus ainsi qu’une divinité appelée Eloi qui ressemblait à un ancien monarque perse. Elle pratiquait les arts occultes et les phénomènes psychiques dont l’écriture automatique et pouvait écrire en Boustrephedon, une ancienne forme d’écriture Kabballistic - utilisant des idéogrammes désignant les états mentaux ou spirituels comme lettres d’un alphabet.

En 1952, Wally Glover, un éditeur, a imprimé et publié 500 livres reliés de cuir sur l’art de Rosaleen Norton. Cela a créé un tollé et le livre a été retiré de la vente. Le responsable général des postes a menacé l’éditeur de poursuites pour ce qu’il prétendait être une publication indécente parce que certains personnages dans le livre avaient des poils pubiens et des appendices phalliques. Cela a engendré une grande publicité. Des exemplaires du livre ont été confisqués et brûlés par les douanes américaines. Wally Glover a été officiellement accusé d’avoir publié un ouvrage obscène et il a fait faillite.

Rosaleen a bénéficié d’une extraordinaire couverture médiatique et a fait sensation en apparaissant lors d’un procès au tribunal vêtue d’une jupe rouge, d’une blouse noire et de chaussures en peau de léopard. Elle a avoué avoir jeté des sorts à ses ennemis et a été  accusée une fois d’avoir « commis un acte sexuel contre nature » avec un ami. Les journaux étaient pleins d’histoires tapageuses et de photographies censées montrer des rites de magie noire, des sacrifices cérémoniels et des orgies sataniques. Suite à la publicité et aux nombreuses audiences devant les tribunaux qui donnaient une mauvaise image d’elle et de ses croyances, Rosaleen s’est détournée de l’attention du public.

Lorsqu’elle est décédée en 1979 Rosaleen Norton était un personnage légendaire, mais pour de mauvaises raisons. Son art, représentant une imagerie surnaturelle est devenu plus acceptable suite du regain d’intérêt pour l’Heroïc Fantasy et l’art surréaliste. Mais à son époque ses peintures étaient considérées comme bizarres, obscures et pornographiques et elle n’a pas eu la reconnaissance qu’elle aurait méritée. Elle fut certainement l’un des personnages le plus intéressant, intrigant que je n’aie jamais connu et c’est pourquoi je l’ai choisie comme personnage central de mon roman-feuilleton, « Tales of A.Hoffmann : part two ».

On a dit que Rosaleen avait prédit propagation du sida, la fin du gouvernement Whitlam et même l’heure exacte de sa propre mort. Beaucoup de ses prédictions se sont révélées étonnamment précises, ce qui a étonné bien des personnes étudiant les phénomènes psychiques. Avant de mourir le 5 Décembre 1979, elle a transmis un certain nombre de sombres prédictions sur la vie dans les années 1990. L’une d’elles parlait de l’effondrement de l’économie nationale - elle a déclaré que le pays se diviserait et qu’il y aurait certainement une insurrection civile en 1992.

    

retour

     

 

Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!