La Séparation d’avec le Divin
In Whitch Crafting de Phyllis Curott
C’est une terrible cicatrice au cœur de notre civilisation et au centre de nos âmes qui donne naissance à toutes ces peurs. Cela vient du mythe central de notre culture religieuse, qui dit que nous avons été expulsés du paradis et que chaque jour nous devons lutter contre nos péchés et contre les tentations du malin. Beaucoup d’entre nous ont été élevés dans la croyance qu’ils n’accéderaient jamais au paradis sur terre car nous nous sommes séparés du divin. Et même ceux qui ne sont pas croyants vivent dans une culture influencée par de telles idées..
Ces convictions erronées ont de dangereuses implications pour nous-mêmes et notre planète,
Et se sont même infiltrées dans la wicca et ses pratiques. Comme je l’ai expliqué récemment, les religions bibliques ont enseigné que la divinité n’est pas présente dans le monde. Elles disent, comme un rabbin me l’a expliqué, que Dieu est comme un potier qui a créé un pot (la terre) et que retravailler ce pot serait de l’idolâtrie. Et, dans la Genèse, Dieu nous a donné le droit d’utiliser et d’exploiter ce « pot » comme il nous plaît, et d’en disposer comme bon nous semble.
Cette attitude est l’une des principales causes de tragédies environnementales, que nous avons créées, particulièrement ces cent dernières années. En moins de deux siècles les humains ont augmenté le taux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère de plus de 25%, simplement en brûlant des combustibles fossiles et en détruisant les forêts. Nous avons pollué la nappe phréatique dans tous les états des Etats-Unis. Il ne reste que 3% de la barrière de corail. Et ce ne sont là que quelques exemples….
L’idée que le monde est inanimé, sans valeur, et vide de toute divinité, a fait que les gens n’ont eu aucun remord à exterminer des espèces entières, à balayer de la planète des forêts ancestrales, à polluer l’eau, et à détruire la couche d’ozone. Quand nous réagissons ainsi nous ne reconnaissons pas que les forêts sont en fait les poumons de la terre et que sans elles nous mourrons. Nous ne voyons pas que les cours d’eau de la Terre courent dans nos veines, car nous ne percevons pas les relations étroites entre nous-mêmes et la Terre. Pire, nous n’avons pas su reconnaître le caractère sacré de la terre et des ses créatures. Et voilà comment nous détruisons la divinité.