La Puissance de la Grande Déesse

par Starhawk 

CHAPITRE 5: La Déesse est présente dans tout le cycle de la vie

 

L’aspect triple de la déesse devient quintuple, l’étoile à cinq branches de la naissance, l’initiation, l’amour, la maturité et la mort. La naissance et l’enfance sont évidemment communes à toutes les cultures. Mais notre société n’a admis que récemment le fait que la phase de l’initiation, de la connaissance de soi, de l’acquisition du savoir, sont nécessaires aux femmes. Une initiation demande du courage et de la confiance en soi, qualités que beaucoup d’entre elles n’ont pas été poussées à souhaiter. Aujourd’hui, font partie de cette initiation : la carrière professionnelle, le tissu des relations sociales, la créativité. La vie qui nous attend ne peut être pleinement appréhendée que si cette phase initiatique est terminée et si on a développé son soi.
La phase de l’amour est aussi décrite comme celle de la réussite, et est une partie hautement créative de la vie. Ce que l’on a appris est désormais au second rang derrière l’éveil du sens de la responsabilité. Ce que nous avons produit, que ce soit un enfant, un poème ou une organisation, commence à vivre sa propre vie. Quand ils seront indépendants le stade de la maturité est atteint. Avec l’âge vient une nouvelle initiation, une phase de réflexion, de moindre activité corporelle mais qui toutefois est d’une grande profondeur du fait de la nouvelle vision de la connaissance. Dans la religion de la grande déesse l’âge est considéré de façon très positive car c’est un temps où l’activité laisse place à la sagesse. Elle conduit à la dernière initiation : la mort.
Ces cinq phases régissent notre vie, mais on les retrouve dans tout nouveau projet, dans toute nouvelle entreprise. Chaque livre, chaque tableau, chaque nouvelle carrière professionnelle est d’abord une idée. On passe par une période de crainte car nous sommes obligés d’apprendre de nouvelles choses. Quand on arrive à s’en faire une représentation, une forme de finalisation, on peut passer à la réalisation de l’idée. Elle devient indépendante : quand nous avons terminé, d’autres liront le livre, regarderont le tableau, mangeront le repas ou utiliseront le savoir que nous leur aurons communiqué. A travers cela nous avons grandi. L’idée (l’œuvre) meurt, nous pouvons débuter une autre œuvre.
 

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