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Le Tarot de Thoth
0. Le Fou
par Aleister Crowley et Lady Frieda Harris version française Tof & Xavier

La caractéristique réellement importante de cette carte c’est son chiffre, ce doit être le 0. La carte représente donc le Négatif au-dessus de l’Arbre de Vie, la source de toutes choses. C’est le Zéro Kabbalistique. C’est l’équation de l’Univers, l’équilibre initial et final des contraires. L’Air, dans cette carte, est donc spécifiquement un vide.
Dans le jeu de carte médiéval, le nom de la carte est Le Mat, un mot qui vient de l’italien Matto, signifiant l’aliéné ou le fou, on reparlera plus tard des propriétés de cette appellation. Mais il y a une autre théorie, ou, pourrait-on dire, une théorie complémentaire. Si l’on part du présupposé que le Tarot est d’origine égyptienne, on peut penser que ce Mat (cette carte est la carte-clé du jeu représente en réalité Maut, la déesse vautour, qui est une mutation du concept de Nuit, antérieure et plus sublime qu’Isis.
Il y a deux légendes liées au vautour. Il est censé avoir un cou en forme de spirale, ce qui peut éventuellement se référer à la théorie (récemment relancé par Einstein, mais qui figure déjà dans les Oracles de Zoroastre) voulant que l’Univers, la forme de cette énergie qu'on appelle l’Univers, soit en forme de spirale.
L'autre légende raconte que le vautour était censé se reproduire grâce à l’intervention du vent, en d'autres termes, l’élément air est considéré comme le père de toute existence manifestée. On en retrouve un parallèle dans l’école de philosophie grecque d’Anaximène.
Cette carte est donc à la fois le père et la mère, dans la forme la plus abstraite de ces notions. Il ne s’agit pas d’une confusion, mais d’une identification délibérée de l’homme et la femme se justifiant par la biologie. L’ovule fécondé est sexuellement neutre. Ce n’est qu’un déterminant inconnu dans le cours du développement qui tranchera la question.
Il est nécessaire de se faire à cette idée étrange. Dès que l’on songe à l’aspect féminin des choses, pour le contrebalancer l’élément masculin devrait apparaître immédiatement dans le même éclair de pensée. Cette identification est complète en elle-même, philosophiquement parlant, ce n’est que plus tard que l’on examinera la question de la formulation du zéro sous la forme de « + 1 + (-1) ». En faisant cela on abouti à formuler l'idée du Tétragramme.

La Formule du Tétragramme
L’ensemble du Tarot est basée sur l’Arbre de Vie et l’Arbre de Vie est toujours lié au Tétragramme. On peut résumer très brièvement toute la doctrine ainsi :
L’Union du Père et de la Mère produit des Jumeaux, le fils va vers la fille, la fille renvoie l’énergie vers le père et par ce cycle de changements, la stabilité et l’éternité de l’univers sont assurés.
Il est nécessaire, pour comprendre le Tarot, de remonter dans l’histoire jusqu’à l’Ere Matriarcale (et exogamique), à l’époque où la succession n’allait pas au fils premier-né du roi, mais à sa fille. Le roi n’était donc pas roi par héritage, mais par droit de conquête. Dans les dynasties les plus stables, le nouveau roi était toujours un étranger, et qui plus est, il devait tuer l’ancien roi et épouser sa fille. Ce système assurait la virilité et l’aptitude de chaque roi. L'étranger devait conquérir son épouse face à une importante concurrence. Dans les anciens contes de fées, on retrouve sans cesse cette idée. L’étranger ambitieux est souvent un troubadour, il est presque toujours déguisé, souvent sous une forme hideuse. La Belle et la Bête est un conte typique. La fille du roi a aussi souvent un tel déguisement, comme dans l’histoire de Cendrillon ou celle de la Princesse Prisonnière. L’histoire d’Aladin reprend cela sous une forme très élaborée et on y retrouve en plus des détails de techniques magiques. Il y a là la base de la légende du prince errant, et notez bien, il est toujours « le fou de la famille ». Le lien entre la folie et la sainteté est traditionnel. Ce n’est pas pour rien que le crétin de la famille avait tendance à entrer dans les ordres. En Orient, le fou est considéré comme « possédé », un saint homme ou un prophète. Cette identité est si profonde qu’elle est ancrée dans la langue. « Silly », idiot en anglais signifie vide, libre d’air, Zéro. Et le mot vient de l’allemand « selig » signifiant saint, béni. C’est l'innocence du Fou qui le caractérise le plus. On verra plus tard quelle est l’importance de cette fonction de l’histoire.
Pour assurer la succession il a été décidé : premièrement, que le sang royal devrait vraiment être du sang royal et que d’autre part ce sang devait être fortifié par l’arrivée de conquérants étrangers, au lieu de s’affaiblir par une endogamie continuelle.
Dans certains cas, ce système était poussé très loin, il y avait probablement de nombreuses tergiversations au sujet de ce prince déguisé. Ce pouvait très bien être le roi, son père, qui lui avait fourni des lettres très secrètes d’introduction, bref, les manigances politiques existent depuis très longtemps, et existaient déjà à ces époques primitives.
La coutume s’est donc développée et est devenue ce qu’a si admirablement étudiée Frazer dans le Rameau d’Or. (Ce Rameau est sans aucun doute un symbole de la fille du Roi elle-même). « La fille du roi est toute en gloire vêtue de son vêtement tissé d’or. »
Comment cela a-t-il pu évoluer ainsi ?
Il y a pu y avoir une réaction contre ces manœuvres politiques, il peut y avoir eu, dans un premier temps, une glorification du « gentleman cambrioleur », enfin, du simple chef des voleurs, un peu comme ce que nous connaissons de nos jours dans une réaction contre victorienne. Le « prince errant » était scruté de près en fonction de ses lettres de créances, et à moins d’être un criminel en fuite il n’avait pas le droit de concourir, il n'était pas qualifié pour gagner la fille du roi lors d’une concurrence ouverte et vivre dans le luxe jusqu'à la vieille de la mort du roi et lui succéder en paix, il devait tuer le vieux roi de sa propre main.
A première vue, il semblerait que la formule est l'union de la grosse bête blonde très virile avec la princesse très féminine qui ne pouvait pas dormir s’il y avait un petit pois sous ses sept matelas de plumes. Mais tout ce symbolisme se contredit, le doux devient le dur, le rêche devient le lisse. Plus on étudie en détail cette formule, plus les Contraires se retrouvent. La Colombe est l'oiseau de Vénus, mais la colombe est aussi un symbole du Saint-Esprit, c’est-à- dire du Phallus dans sa forme la plus sublimée. Il n'y a donc aucune raison de s'étonner de voir l'identification du père avec la mère.
Naturellement, quand des idées si sublimes se vulgarisent, elles ne parviennent pas à exposer le symbole avec lucidité. Le grand hiérophante, confronté à un symbole parfaitement ambigu, est contraint, juste à cause de sa fonction de hiérophante, c'est-à-dire d’être celui qui manifeste le mystère, de « transmette le message au chien ». Il doit faire cela en présentant un symbole du second ordre, un symbole adapté à la compréhension du second ordre d’Initiés. Ce symbole, au lieu d'être universel, et donc au-delà de l'expression ordinaire, doit être adaptée à la capacité intellectuelle de l'ensemble particulier de personnes que le hiérophante a la charge d’initier. Pour le vulgaire, une telle vérité apparaît donc comme une fable, une parabole ou une légende.
En ce qui concerne la connaissance du symbole du Fou il y a plusieurs traditions bien distinctes, très claires et, historiquement, très importantes.
Ces traditions doivent être considérées séparément afin de comprendre la doctrine unique d’où tout est issu.

« L’Homme Vert » de la Fête du Printemps, le « Poisson d'Avril » et le Saint-Esprit.
Cette tradition représente l'idée originale, adaptée à la compréhension du paysan moyen. L’Homme Vert est une personnification de l'influence mystérieuse qui induit le phénomène du printemps. Il est difficile de dire pourquoi mais c’est comme ça : il y a un lien avec les idées d’irresponsabilité, de libertinage, d’idéalisation, de romance, de rêves merveilleux.
Le Fou renait en chacun de nous avec le retour du printemps, et parce que nous sommes un peu perplexes, un peu gênés, on a jugé bon d’exprimer cette impulsion inconsciente de façon cérémonielle. Il s’agissait d’une façon facile de l’exprimer. On peut dire de tous ces festivals qu’il s’agit de représentations de la forme la plus simple, sans introspection, d'un phénomène parfaitement naturel. On notera tout particulièrement les coutumes de l'œuf de Pâques et du « Poisson d’avril » La précession des Equinoxes a fait que le Printemps débute avec l'entrée du Soleil dans le Bélier, au lieu des Poissons comme c'était le cas avant.)

Le « Grand Fou » des Celtes (Dalua):
Il s'agit d'un progrès considérable sur les phénomènes purement naturalistes décrits plus haut car dans le concept du Grand Fou il y a une doctrine précise. Le monde est toujours à la recherche d'un sauveur et la doctrine en question est philosophiquement plus qu'une doctrine, c'est un fait évident. Le salut, quoi que salut puisse signifier, ne doit pas être obtenu par des modalités raisonnables. La raison est une impasse, la raison c’est la damnation. Seule la folie, la folie divine, offre une solution. La loi de l’Assemblée Nationale ne servira à rien dans ce cas, le législateur peut être un chamelier épileptique comme Mohammed, un arriviste mégalomane de province comme Napoléon, ou même un exilé, sans beaucoup d’instruction et vivant dans un grenier à Soho, comme Karl Marx. Ces personnes n’ont qu’une seule chose en commun entre elles, ils sont tous fous, c’est-à-dire inspirées. Presque tous les peuples primitifs possèdent cette tradition, au moins sous une forme diluée. Ils respectent le fou errant, car il est peut-être le messager du Très-Haut. « Cet étranger bizarre ? Traitons-le bien. Peut être que sans le savoir nous avons affaire à un ange ».
La question de la paternité est étroitement liée à cette idée. Un sauveur est nécessaire. Quelle est la seule chose certaine à propos des qualifications de ce sauveur ? Il ne doit pas être un homme ordinaire. (Dans les Evangiles les gens refusaient l'affirmation que Jésus était le Messie car il venait de Nazareth, une ville que tout le monde connaissait, parce qu’on connaissait sa mère et sa famille, bref, il ne pouvait pas être candidat au rôle de Sauveur). Le sauveur doit être une personne particulièrement sacrée, il est à peine crédible qu’il soit un être humain. Sa mère doit au moins être une vierge, et, pour correspondre à cette merveille, son père ne peut pas être un homme ordinaire, ce ne peut être qu’un dieu. Mais comme un dieu n’est pas fait de chair, ce doit être la matérialisation d'un dieu. Bien, ce peut être le dieu Mars sous la forme d'un loup, ou Jupiter sous celle d’un taureau, d’une pluie d'or ou d’un cygne, ou encore Jéhovah sous la forme d'une colombe ou une autre créature fantastique, il prend de préférence l’apparence d’un animal. Il existe d'innombrables formes de cette tradition, mais elles s’accordent toutes sur un point: le sauveur ne peut apparaître que comme état le résultat d'un évènement extra-ordinaire, tout à fait à l’opposé d’une situation normale. S’il y a la moindre suggestion de normalité il ne peut plus être question de sauveur. Mais comme il faut avoir une certaine image concrète de ce sauveur, la solution générale est de le présenter comme le Fou. (On retrouve des tentatives pour atteindre cet état dans la Bible. Pensez au « manteau multicolore » de Joseph et de Jésus. C’est l'homme différent, celui qui libère son peuple de l'esclavage.)
On verra plus tard comment cette idée est liée à celle du mystère de la paternité ainsi qu’à celle de l'iridescence du mercure alchimique dans l'une des étapes du Grand Œuvre.

« Le Riche Pêcheur » : Perceval.
La légende de Perceval, partie intégrante du Mystère du Sauveur Dieu-Poisson et de celui du Sangraal ou Saint-Graal, dont l’origine est contestée. Il apparait certainement tout d'abord, en Bretagne, la terre bien-aimée de la Magie, le pays de Merlin, des druides, de la forêt de Brocéliande. Des érudits pensent que la forme galloise de cette tradition, qui donne beaucoup de son importance et de sa beauté au cycle du roi Arthur, est encore plus ancienne. Ca n’a pas de lien, avec ce qui nous intéresse ici mais il est essentiel de réaliser que cette légende, comme celle du Fou, est d'origine purement païenne, mais nous est parvenue dans sa version latino-chrétienne : il n’y a aucune trace de ces idées dans les mythologies nordiques. (Perceval et Galaad étaient « innocente : il s’agit de la condition du Gardien du Graal). Notons également que Monsalvat, la montagne de Salvation, la maison du Graal, la forteresse des Chevaliers Gardiens, se trouve dans les Pyrénées.
Il est peut être mieux de présenter ici le personnage de Parsifal, car il représente la forme occidentale de la tradition du Fou et parce que sa légende a été très savamment élaborée par les initiés. (Le déroulement dramatique du Parsifal de Wagner a été structuré par les responsables de l'OTO)
Parsifal dans sa première phase est « Der reine Thor », le Fou au Cœur Pur. Son premier acte est de tuer le cygne sacré. Il s’agit là de la gratuité de l'innocence. Son second acte est de même nature et lui permet de résister aux flatteries des dames dans le jardin de Kundry. Klingsor, le magicien maléfique, qui pensait à remplir les conditions de vie en s’automutilant, voyant son empire menacé, a lancé la lance sacrée (qu’il avait volée sur la Montagne du Salut) contre Parsifal, mais elle est restée suspendue au-dessus de la tête du garçon. Parsifal a attrapé la lance, en d'autres termes, il a atteint la puberté. (On verra cette transformation plus bas dans d’autres fables symboliques.)
Dans le troisième acte, l’innocence de Parsifal s’est transformée en sanctification, il est le Prêtre initié dont la fonction est de créer, l’action se déroule le Vendredi Saint, le jour des ténèbres et de la mort. Où doit-il chercher son salut? Où se trouve Monsalvat, la montagne du salut, qu’il a cherché si longtemps en vain? Il adore la lance: immédiatement le chemin, qui lui avait été si longtemps interdit, s’ouvre à lui, le paysage se modifie rapidement, il ne lui est pas nécessaire de se déplacer. Il est arrivé au Temple du Graal. Toute véritable religion cérémonielle doit être de caractère solaire et phallique. C'est la blessure d'Amfortas qui a fait disparaitre la vertu du temple. (Amfortas est le symbole du Dieu Mourant.)
En conséquence, pour sauver toute la situation, pour détruire la mort, pour consacrer à nouveau le temple, il n'a plus qu'à plonger la Lance dans le Saint-Graal, il ne rachète pas uniquement Kundry, mais il se rachète aussi lui-même. (Cette doctrine ne peut être véritablement comprise dans son ensemble que par les membres du Sanctuaire Souverain de la Gnose du neuvième degré de l'OTO)

Le Crocodile (Mako, fils de Set ou Sebek).
Cette même doctrine d'innocence maximale se transformant en fertilité maximale se retrouve dans l'Égypte antique dans le symbolisme du dieu crocodile Sebek. La tradition veut que le crocodile n’ait pas d’organe reproducteur lui permettant de perpétuer son espèce (on peut comparer cela avec ce qui a été dit du vautour Maut). Non pas malgré cela mais plutôt à cause de cela, il était le symbole de l’énergie créatrice maximum. (On verra plus tard comment Freud explique cette opposition apparente.)
Une fois encore on fait appel au règne animal pour engendrer le rédempteur. Sur les rives de l'Euphrate les hommes adoraient Oannes ou Dagon, le dieu de poisson. Le poisson en tant que symbole de paternité, de maternité, de perpétuation de la vie en général, revient sans cesse. La lettre « N » (Nun, N en hébreux signifie Poisson) est l'un des hiéroglyphes originaux désignant cette idée, apparemment en raison des réactions mentales créées dans l’esprit par la répétition continuelle de cette lettre. Il y a donc un certain nombre de dieux, déesses et héros éponymes, dont les légendes sont liées aux fonctions de la lettre N. (En ce qui concerne cette lettre, voir le XIII – La Mort.) Le N est lié au Nord et donc avec le ciel étoilé en direction de l’Etoile Polaire ainsi qu’avec le vent du Nord et avec l’Eau. C’est pourquoi la lettre N se retrouve dans les légendes liées au Déluge et aux dieux poissons. C’est Noé qui tient ce rôle dans la mythologie hébraïque. Notons également que le symbole du Poisson a été choisi pour désigner le Rédempteur ou Phallus, le dieu par la vertu duquel l'homme traverse les eaux de la mort. Dans le Sud de l’Italie et ailleurs, le nom commun de ce dieu est aujourd'hui Il pesce. Et son homologue féminin, kteis, est représentée par le Vesica Pisciss, la vessie du poisson et on retrouve régulièrement cette forme dans de nombreux vitraux d’églises et sur l’anneau pontifical.
Dans la mythologie du Yucatan, c’étaient les « anciens recouverts de plumes qui émergeaient de la mer ». Certains ont vu dans cette tradition une référence au fait que l'homme est un animal marin, notre appareil respiratoire possède encore des branchies atrophiées.

Hoor-Pa-Kraat
On arrive à une théogonie très sophistiqué, un symbole parfaitement clair et concret de cette doctrine apparait. Harpocrate est le Dieu du Silence et ce silence a une signification très spéciale.
Kether est là en premier, l’Etre pur inventé comme un aspect du Rien pur. Dans sa manifestation, il n’est pas Un, mais Deux, il n’est Un que parce qu’il est 0. Il existe, Eheieh, est son nom divin, Eheieh signifie « Je Suis » ou « Je Serai », c’est simplement une autre façon de dire qu’il n’Est Pas, parce que l’Un ne mène nulle part, et c’est de nulle part qu’il vient. Donc, la seule manifestation possible est dans le Deux, et cette manifestation doit se faire dans le silence, parce que le chiffre 3, le chiffre de Binah – Comprendre – n’a pas encore été formulé. En d’autres termes, il n’y a pas de Mère. Tout est dans l’impulsion de cette manifestation et elle doit se produire en silence. C’est-à-dire qu’il n’y a autre chose que l’impulsion, qui est informulée, ce n’est que quand elle est interprétée qu’elle devient le Mot, le Logos. (Voir l’Atout I – Le Silence)
Considérons maintenant la forme traditionnelle d'Harpocrate. C’est un très jeune enfant, il est donc innocent et n’a pas encore atteint la puberté, c’est une forme simplifiée de Parsifal. Il est représenté de couleur rose. C’est l’aube, une once de lumière arrive, mais nous ne sommes pas en pleine lumière, il a une mèche de cheveux noirs qui s’enroule autour de son oreille, c’est l’influence du Très haut qui descend sur le Chakra Brahmarandra (ndt : entre les yeux). L'oreille est le véhicule de l'Akasha, l’Esprit. C’est le seul symbole marquant, c’est la seule chose qui nous indique qu’il n'est plus le bébé dénué de cheveux, parce que c'est la seule tache dans tout ce rose. Mais, d’un autre côté, son pouce est soit contre sa lèvre inférieure soit dans la bouche, ce n’est pas clair. Il y a là une querelle entre deux écoles de pensée, s’il a le doigt contre sa lèvre inférieure, l’accent est mis sur le silence en tant que tel, si son pouce est dans sa bouche, il met l'accent sur la doctrine de Eheieh: « Je serai ». Pourtant, à la fin, ces doctrines sont identiques.
Ce jeune enfant est dans un œuf bleu, ce qui est de toute évidence le symbole de la Mère. Cet enfant n’est, en quelque sorte, pas né. Le bleu est le bleu de l'espace, l’œuf est placé sur un lotus et ce lotus pousse sur le Nil. Mais le lotus est un autre symbole de la Mère et le Nil est aussi un symbole du Père qui fertilise l’Egypte, le Yoni. (Mais le Nil est aussi la demeure de Sebek le crocodile, qui menace Harpocrate.)
Pourtant, Harpocrate n’est pas toujours représenté ainsi. Certaines écoles le représentent debout, il est debout sur les crocodiles du Nil. (Voir plus haut pour le crocodile, le symbole de deux choses diamétralement opposées.) Il y a là une analogie. On se souvient qu’Hercule lorsqu’il n’était encore qu’un enfant filait à la roue dans la Maison des femmes, plus tard Hercule, qui était un homme puissant, était un homme fort, était un innocent, c’était aussi un fou qui a tué sa femme et ses enfants. C'est un symbole qu’on pourrait associer à celui d’Harpocrate. Harpocrate est (dans un sens) le symbole de l’Aube sur le Nil, et du phénomène physiologique qui accompagne l’acte du réveil. On voit, à l'autre bout de l'échelle de la pensée, la relation de ce symbole avec la succession au pouvoir royal décrite plus haut. Le symbole d'Harpocrate lui-même tend à être purement philosophique. C’est aussi l'absorption mystique de l'œuvre de la création. Harpocrate est, en fait, le côté passif de son jumeau, Horus. Pourtant, dans le même temps, c’est un symbole très fort de cette idée, qu’est le vent, qu’est l'air, qui imprègne la Déesse Mère. Grace à son innocence il est à l'abri de toute attaque car cette innocence est un silence parfait, c’est-à-dire l’essence de la virilité.
L’'œuf est non seulement Akasha mais aussi l’œuf originel au sens biologique. Cet œuf qui vient du lotus, qui est le symbole du Yoni.
Il y a un symbole asiatique lié à Harpocrate et même s’il n’est pas directement lié à cette carte, il doit être considéré en lien avec elle. Il s’agit du symbole du Buddha-Rupa. Le plus souvent il est représenté assis sur un lotus, et il y a souvent derrière lui le large cou du Cobra, la forme de ce cou, ou capuche, est aussi celle du Yoni. (Notez les ornements habituels de cette capuche, phallique et en forme de fruit.)
Le crocodile du Nil est appelé Sebek ou Mako le Dévoreur. Dans les rituels officiels, le pécheur souhaite généralement une protection contre les assauts de son animal totem.
Il y a, cependant, une identité entre le créateur et le destructeur. Dans la mythologie indienne, Shiva remplit les deux fonctions. Dans la mythologie grecque, le dieu Pan est appelé « Pamphage, Pangene tor », omni-dévoreur, omni-géniteur. (Notons que la valeur numérique du mot Pan est 131, tout comme celui de Samaël, l’ange exterminateur hébreu.)
De même, dans le symbolisme initiatique, l’acte de dévorer est l'équivalent de l’initiation, comme le disait le mystique: « Mon âme est engloutie en Dieu ». (Ce que l’on peut comparer avec le symbolisme de Noé et l’Arche, de Jonas et la baleine, etc.)
Il faut constamment garder à l'esprit la bivalence de chaque symbole. Insister sur l’une ou l’autre des attributions contradictoires inhérentes à un symbole est simplement une marque de carence spirituelle et cela arrive constamment à cause de préjugés que l’on peut avoir. C'est le test initiatique le plus simple, chaque symbole doit être compris instinctivement comme contenant en soi ce sens contradictoire. Notons bien le passage dans « La Vision et la Voix » page 136:
« On m'a montré que ce cœur est le cœur qui se réjouit et que le serpent est le serpent de Da'ath, car ici tous les symboles sont interchangeables, car chacun contient en lui son contraire. Et voici le grand Mystère des Dieux qui sont au-delà de l'Abîme car sous l’Abîme, la contradiction c’est la division, mais au-dessus de l'Abîme, la contradiction c’est l'Unité et il ne pourrait y avoir rien de vrai, sauf en vertu de la contradiction qui est y contenue. »
C’est une caractéristique de toute vision spirituelle élevée que la formulation d'une idée est immédiatement détruite ou annulée par l'apparition de son contraire. Hegel et Nietzsche ont perçu cette idée, mais il est décrit très simplement et complètement dans le Liber Aleph vel CXI - le Livre de la Sagesse ou de la Folie.
Ce point sur le crocodile est très important, car la plupart des formes traditionnelles du « Fou » du Tarot montrent nécessairement le crocodile. Dans l'interprétation courante de la carte, les commentateurs disent que l’image est celle d'un jeune homme gai et insouciant, avec un sac plein de folies et d'illusions, dansant le long du bord d'un précipice, ignorant que le tigre et le crocodile représentés sur la carte sont sur le point de l'attaquer. Mais, pour les initiés, ce crocodile aide à comprendre le sens spirituel de la carte comme le retour au zéro Kabbalistique originel, c’est le « He » final de la formule magique du Tétragramme. Par un simple mouvement du poignet, il peut être transformé pour réapparaître comme le Yod originel et recommencer tout le processus depuis le début.
La formule de l’innocence-virile est à nouveau suggérée par l’introduction du crocodile, car c’était l’une des superstitions biologiques sur lesquelles ils fondaient leur théogonie - le crocodile, comme le vautour, avait une méthode mystérieuse pour se reproduire.

Zeus Arrhenothelus.
Lorsqu’on aborde Zeus, on est immédiatement confronté à cette confusion délibérée entre le masculin et le féminin. Dans les traditions grecque et latine, la même chose se produit. Dianus et Diana sont jumeaux et amants, dès que quelqu’un parle de féminin, cela conduit à l'identification avec le masculin, et vice versa, comme ce devait être le cas si l’on songe aux faits biologiques. Ce n’est que chez le Zeus Arrhenothélus que l'on a la véritable nature hermaphrodite du symbole sous une forme unifiée. Il s’agit là d’un fait très important, surtout pour ce qui nous concerne ici, car les images de ce dieu se répètent encore et encore dans l’alchimie. Il n’est guère possible de décrire cette lucidité, cette idée concerne une faculté de l’esprit qui est « au-dessus de l’Abîme », mais tous les aigles à deux têtes avec des symboles qui se retrouvent autour d’eux sont des pistes pour développer cette idée. Le sens ultime semble être que le dieu originel est à la fois masculin et féminin, ce qui est, bien sûr, la doctrine essentielle de la Kabbale. La chose la plus difficile à comprendre dans la tradition de l’Ancien Testament qui a été avilie depuis des siècles, c’est qu’elle représente le Tétragramme comme étant masculin, en dépit des deux composantes féminines. Zeus est devenu trop populaire, et en conséquence trop de légendes ont surgi à son sujet, mais le fait important pour ce qui nous concerne ici est que Zeus était tout particulièrement le Seigneur de l’Air. Dans les premiers temps, les hommes qui cherchaient l'origine de la Nature ont essayé de trouver cette origine dans l’un des Eléments. (L'histoire de la philosophie décrit la controverse entre Anaximandre et Xénocrate, puis ensuite Empédocle) Il est possible que les auteurs originels du Tarot aient essayé de propager l’idée voulant que l’Air fût à l’origine de tout. Pourtant, si tel était le cas, cela bouleverserait l'ensemble du Tarot tel que nous le connaissons, puisque l'ordre d'origine fait du Feu le premier père. L’Air en tant que Zéro réconcilie l’antinomie.
Il est vrai que Dianus et Diana étaient des symboles de l’air, et les Védas Sanskrit disent que les dieux de la tempête étaient les premiers dieux. Pourtant, si les dieux de la tempête avaient vraiment présidé à la formation de l’Univers tel que nous le connaissons, il s’agissait certainement de tempêtes de feu, les astronomes s’accordent sur cette idée. Mais cette théorie implique certainement une identification de l’air et du feu et il semble qu’elles étaient considérées comme précédant la Lumière, c’est-à-dire le Soleil, comme énergie créatrice, c’est le phallus, et cette idée suggère continuellement qu'il y a là une doctrine contraire à notre propre doctrine plus raisonnable: celle où la confusion originelle des éléments, le Tohu-Bohu, doit être mis en avant en tant que responsable de l’ordre, plutôt que comme une masse plastique sur lequel l’ordre s’impose.
Aucun système véritablement Kabbalistique ne fait de l’air dans le sens conventionnel du mot, l'élément originel, même si l’Akasha est l’œuf de l’esprit, l’œuf noir ou bleu foncé. Cela suggère une forme d'Harpocrate. Dans ce cas, par « air » il faut en réalité comprendre « esprit ».
Mais quoi qu’il en soit, le véritable symbole est parfaitement clair, et c’est lui qu’on doit prendre en compte.

Dionysos Zagreus, Bacchus Diphyes
Il est commode de traiter les deux dieux comme s’ils n’en n’étaient qu’un. Zagreus est le seul à être vraiment important ici car il a des cornes et car (dans les Mystères d’Eleusis), il est dit qu’il a été mis en pièces par les Titans. Mais Athéna a sauvé son cœur et l’a porté à son père, Zeus. Sa mère était Déméter, il est donc le fruit du mariage du Ciel et de la Terre. Cela l’identifie au Vau du Tétragramme, mais les légendes de sa « mort » se réfèrent à l'initiation, ce qui s’accorde avec la doctrine du Dévoreur.
Mais sur cette carte la forme traditionnelle parle beaucoup plus de Bacchus Diphyes qui représente une forme plus superficielle de culte, la caractéristique extatique du dieu est plus magique que mystique. La caractéristique extatique de Bacchus Iacchus est elle plus mystique que magique. Dans ce cas Sémélé qui était la mère de Bacchus, avait été visitée par Zeus sous la forme d'un éclair qui l'a détruite. Mais elle était déjà enceinte de lui et Zeus a sauvé l’enfant. Jusqu’à sa puberté, l’enfant est resté caché dans la « cuisse » (le phallus) de Zeus. Pour se venger de l'infidélité de son mari, Héra a rendu fou le garçon. Il y a là un lien direct avec la carte.
Selon la légende Bacchus était, avant tout, Diphyes et était de double nature ce qui semble signifier qu’il était bisexuel plutôt qu’hermaphrodite. Sa folie est aussi une phase de son ivresse, car il est avant tout le dieu de la vigne. Il danse dans toute l’Asie, entouré de divers compagnons, tous fous d’enthousiasme. Ils portent des baguettes entourées de lierre et une pomme de pin est fixée à l’une des extrémités de ces baguettes, ils battent aussi des cymbales l’une contre l’autre et dans certaines légendes ils ont des épées ou des serpents sont enroulés autour d’eux. Tous les demi-dieux de la forêt sont les compagnons masculins des Ménades. Sur les images le dépeignant il a l’air ivre et son sexe est dressé, ce qui le relie à la légende du crocodile dont il a déjà été question. Le tigre est son compagnon assidu, et, dans les meilleurs exemples existants de la carte, le tigre ou la panthère sont représentés en train de lui sauter dessus par derrière, alors que le crocodile est devant le Fou, prêt à le dévorer. Dans la légende racontant son voyage en Asie, on dit que Bacchus chevauchait un âne, ce qui le relie à Priape, dont ont dit qu’il était fils de Bacchus et Aphrodite. Il fait aussi penser à l'entrée triomphale dans Jérusalem le dimanche des Rameaux. Il est également curieux que lors de la naissance légendaire de Jésus, la Vierge Marie est représentée entre un bœuf et un âne si on se souvient que la lettre Aleph signifie Bœuf.
Dans le culte de Bacchus il y avait un représentant du dieu, et pour ce faire on choisissait un homme jeune et viril, mais efféminé. Au cours des siècles, le culte s’est naturellement dégradé, d’autres notions se sont ajoutées à la forme originale, et, en partie en raison du caractère orgiaque du rituel, l’idée du Fou a trouvé sa forme définitive. En conséquence on l’a représenté avec un bonnet de bouffon, phallique de toute évidence, et vêtu de vêtements hétéroclites, qui rappellent à nouveau les manteaux multicolores porté par Jésus et Joseph. Ce symbolisme n’est pas seulement Mercuriel, mais aussi Zodiacal, Joseph et Jésus, avec douze frères ou douze disciples, représentent aussi le soleil au milieu des douze signes du zodiaque. Ce n'est que beaucoup plus tard qu’on y a attribué une signification alchimique, à une époque où les savants de la Renaissance cherchaient plutôt quelque chose de sérieux et d’important dans les symboles qui étaient, en réalité, relativement frivole.

Baphomet.
Il ne fait aucun doute que ce personnage mystérieux est une représentation magique reprenant cette idée, développée dans de nombreux symboles. Sa correspondance picturale est plus facilement visible dans les personnages de Zeus Arrhenothelus et Babalon, et dans les représentations extraordinairement obscènes de la Vierge Mère qu’on retrouve parmi les vestiges du début de l’iconologie chrétienne. Richard Payne Knight a longuement traité de ce sujet en développant l’origine du symbole et la signification de son nom. Von Hammer-Purgstall avait certainement raison en soupçonnant que le Baphomet était une forme du dieu-taureau, ou plutôt, le dieu sacrifiant le taureau, Mithra, car Baphomet devrait être orthographié avec un « r » final, car il s’agit clairement d’une corruption d’une expression que l’on peut traduire par « Père Mithra ». Il y a aussi ici un lien avec l'âne, car c’est en tant que dieu à tête d’âne qu’il est devenu objet de vénération pour les Templiers.
Les premiers chrétiens ont également été accusés d’adorer un âne ou un dieu à tête d’âne, et cette fois on peut faire le lien avec l’âne sauvage du désert, le dieu Set, identifié avec Saturne et Satan. Il est le Sud, comme Nuit est le Nord: les Egyptiens avaient un Désert et un Océan dans ces directions.

Résumé.
Il a paru commode de traiter séparément ces grandes formes de l’idée du Fou, mais aucune tentative n’a été faite, et il ne faut pas le faire, pour éviter que les légendes se chevauchent et se rejoignent. Les variations de formulation, même si elles peuvent sembler contradictoires, devraient conduire à une appréhension intuitive du symbole par une sublimation et une transcendance intellectuelle. En définitive, tous ces symboles des Tarots existent dans une région extérieure à la raison.
L'étude de ces cartes a pour objectif principal de former l’esprit à penser clairement et de manière cohérente et de façon exaltée.
Cela a toujours été la caractéristique des méthodes d'initiation telle que les ont comprises les hiérophantes.
Dans la confusion de la période dogmatique de matérialisme victorien, il a été nécessaire que la science discrédite toute tentative de transcender le mode rationaliste d’approche de la réalité et pourtant c’est le progrès de la science elle-même qui a réintégré ces différences. Dès le début de ce siècle, la science pratique du mécanicien et de l'ingénieur a été de plus en plus contrainte de trouver sa justification théorique dans la physique mathématique.
Les mathématiques ont toujours été la plus sévère, abstraite et logique des sciences. Pourtant, même dans les mathématiques des jeunes écoliers, il faut apprendre l’existence de l’irréel et et de l’irrationnel. Les séries infinies sont la base même de la réflexion dans les mathématiques avancées. L'apothéose de la physique mathématique est aujourd'hui le constat d'impuissance à trouver la réalité d’une seule idée intelligible. La réponse moderne à la question « Qu'est-ce que quelque chose ? » c’est que cette chose est en relation avec une chaîne de dix idées, dont une seule ne peut être interprétée qu’en fonction des autres. Les gnostiques auraient sans doute appelé cela une « chaîne de dix éons ». Ces dix idées ne doivent en aucun cas être considérées comme des aspects d’une même réalité. De même que la supposée ligne droite qui était le cadre du calcul, s’est finalement révélée être une courbe, le point qui avait toujours été considéré comme le type d'existence est devenu le cercle. Il est impossible de douter qu’il y a là un rapprochement sans cesse plus étroit entre la science profane du monde extérieur et la sagesse sacrée de l’Initié.

 
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La conception de la carte du Fou reprend les idées principales de cet essai. Le Fou vient de l’or de l’air. Il a les cornes de Dionysos Zagreus, et entre elles il y a le cône phallique de lumière blanche représentant l'influence qu’a sur lui la couronne. Il est représenté sur un fond d’air, naissant de l'espace et son attitude est celle d’une explosion imprévue au monde.
Il est vêtu de vert, conformément à la tradition du Printemps, mais ses chaussures sont d'or phallique du soleil.
Dans sa main droite, il tient la baguette, ornée d’une pyramide blanche, du Père Universel. Dans sa main gauche, il tient la pomme de pin en flamme, qui a une signification similaire, mais qui parle plus certainement de la végétation qui pousse. De son épaule gauche pend une grappe de raisins rouges. Les raisins représentent la fertilité, la douceur et la base de l’extase. Cette extase est montrée par la tige des raisins qui s’achève en spirales irisés. La Forme de l'Univers. Cela fait penser au Triple Kether: voir la position de la Voie d’Aleph sur l'Arbre de Vie.
Par son intervention le voile de manifestation Négative se fractionne en lumière. Sur cette volute en spirale il y a les autres attributions du divin : le vautour de Maut, la colombe de Vénus (Isis ou Marie) et le lierre que ses fidèles considèrent comme sacré. Il y a aussi le papillon multicolore et le globe ailé avec ses serpents jumeaux, un symbole qui est repris et fortifié par les nourrissons jumeaux serrés l’un contre l’autre dans la spirale du milieu. Au-dessus d’eux pend la bénédiction des trois fleurs en une. Au-dessus, servil il y a le tigre, et sous ses pieds dans le Nil avec ses tiges de lotus, le crocodile est tapi. Au centre il y a le soleil radieux qui envoie ses nombreuses formes et couleurs, il est le point de concentration du microcosme. La carte dans son ensemble est un glyphe de la lumière créatrice.

 

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!