La Wica
Le NROOGD
Dion Fortune & The
Society of Inner Light
Alex Sanders & la
Tradition Alexandrienne
Chamanisme / Faery /
Huna
Magie Enochienne
Reclaiming / Feri /
3rd Road
Thelema
Tubal Cain
Autres
Charles Cardell et le
Coven d'Atho
Bill Gray et le Sangreal
Madeline Montalban
Rosaleen Norton
Wicca Germanique
Majestic Order
Coutumes et Traditions
Projections Astrales
L'Oracle Rider-Waite
Crapaud et Sorcellerie
Hécate
Cordes et Ficelles
Sorcellerie au Cinéma
Divination
Divers
La Librairie
Le Cercle de la Pierre
Sorcière Liens
Dernières
mises à jour du site
|
Le Tarot de Thoth
I. Le Mage
par Aleister Crowley et Lady Frieda Harris
version française Tof & Xavier
![](01.jpg)
Cette carte est liée à la lettre Beth qui désigne une
maison et est attribuée à la planète Mercure. Les idées liées à ce symbole
sont si complexes et si multiples qu’il semble préférable de joindre à cette
description générale certains documents qui portent sur différents aspects
de cette carte. L’ensemble constituera alors une base adéquate pour
l’interprétation complète de la carte par l’étude, la méditation et
l’utilisation.
Dans le jeu médiéval, le nom français de cette carte est « Le Bateleur », le
Porteur du Bâton. Mercure est avant tout le porteur du Bâton : L’énergie
envoyée. Cette carte représente donc la Sagesse, la Volonté, la Parole, le
Logos par qui les mondes ont été créés. (Voir l’Evangile selon St Jean,
chapitre I.) Il représente la Volonté. En bref, il est le Fils, la
manifestation en acte de l’idée du Père. Il est l’homologue masculin de la
Grande Prêtresse. Il ne doit pas y avoir ici de confusion avec la doctrine
fondamentale du Soleil et la Lune, la seconde harmonique du Lingam et du
Yoni, car le Mercure créatif est de la nature du Soleil. Mais Mercure est le
chemin menant de Kether à Binah, la Compréhension et Il est ainsi le
messager des dieux, représentant précisément ce Lingam, le Verbe de création
dont le discours est silence.
Mercure représente cependant l’action dans toutes les formes et phases. Il
est la base fluidique de toutes les transmissions d’activité et de la
théorie dynamique de l’Univers, il en est lui-même la substance. Il est,
dans le langage de la physique moderne, cette charge électrique qui est la
première manifestation de l'anneau des dix idées indéfinissables. Il est
donc une création continue.
Logiquement aussi, étant le Verbe, il est la loi de la raison ou de la
nécessité ou le hasard, qui est le sens caché du Verbe, qui est l’essence du
Verbe, et la condition de son énonciation. Cela étant, et surtout parce
qu’il est dualité, il représente à la fois la vérité et le mensonge, la
sagesse et la folie. Etant l’inattendu, il sape toute idée établie et semble
donc fourbe. Etant créatif, il n’a pas de conscience. S’il ne peut arriver à
ses fins par des moyens normaux, il le fera en trichant. Les légendes sur la
jeunesse de Mercure sont donc des légendes liées à la Ruse. Il ne peut être
compris, car il est la Volonté Inconsciente. Sa position sur l’Arbre de Vie
montre Binah, le troisième Sephira, la Compréhension, qui n’est pas encore
formulée, et non pas Da’ath, le faux Sephira, la Connaissance.
De ce qui précède il apparaît que cette carte est la seconde émanation à
partir de la Couronne, et donc, en un sens, la forme adulte de la première
émanation, le Fou, dont la lettre est Aleph, l’Unité. Ces idées sont si
subtiles et si ténues, sur ces plans exaltés de pensée, cette définition est
impossible. Il n’est même pas souhaitable, en raison de la nature de ces
idées de passer de l’une à l’autre. On ne peut pas faire plus que de dire
que chaque hiéroglyphe représente une légère insistance sur une forme
particulière d’une idée pantomorphique. Sur cette carte, l’accent est mis
sur le caractère créatif et dualiste du chemin de Beth.
Dans la carte traditionnelle le déguisement est celui d’un Jongleur.
Cette représentation du Bateleur est des plus grossières et moins
satisfaisante que celle du jeu médiéval. Il est généralement représenté avec
un couvre chef ayant la forme du signe de l’infini en mathématiques (ce qui
est montré en détail dans la carte appelée Deux de Disques). Il a une
baguette avec un bouton à chaque extrémité, ce qui est probablement lié à la
double polarité de l’électricité, mais c’est aussi la baguette creuse de
Prométhée qui fait descendre le feu des Cieux. Sur une table ou un autel,
derrière lequel il se tient, il y a les trois autres armes élémentaires.
« Avec la Baguette Il crée. Avec la Coupe Il préserve. Avec le Couteau Il
Détruit. Avec la Pièce Il Rachète. Liber Magi l. 7-10. »
La conception de cette carte a été basée principalement sur la tradition
gréco-égyptienne, car la compréhension de cette idée était certainement plus
avancée lorsque ces philosophies se sont influencées l’une l’autre, que
partout ailleurs à toutes les époques.
Hanuman, le dieu singe la version hindoue de Mercure, est abominablement
dégradé. Aucun des aspects les plus élevés du symbole ne se trouvent dans
son culte. Le but de ses adeptes semble surtout avoir été la production
d’une incarnation temporaire du dieu en envoyant chaque année les femmes de
la tribu dans la jungle. Nous n’y trouvons aucune légende ayant quelque
profondeur ou spiritualité. Hanuman est certainement à peine plus que le
Singe de Thot.
La principale caractéristique de Tahuti ou Thoth, le Mercure égyptien, est,
tout d’abord qu’il a une tête d’ibis. L’ibis est le symbole de la
concentration car on pensait que cet oiseau se tenait en permanence sur une
jambe, immobile. C’est de toute évidence un symbole de l’esprit qui médite.
Il peut aussi avoir été une référence au mystère central de l’Eon d’Osiris,
le secret si bien gardé du profane, que l’intervention de l’homme était
nécessaire pour engendrer les enfants. Dans cette forme de Thoth, il est
représenté portant la baguette du phœnix, symbolisant la résurrection par le
processus génératif. Dans sa main gauche il a l’Ankh, qui représente une
bride de sandale, c’est-à-dire les moyens de progresser à travers les
mondes. Il s’agit de la marque distinctive de la divinité. Mais, par sa
forme, cet Ankh (la croix ansée) est en fait une autre forme de la Rose et
la Croix et ce fait n’est peut-être pas tout à fait aussi accidentel que les
égyptologues modernes, préoccupés par leur tentative de réfutation de
l’école phallique de l’archéologie, veulent nous le faire croire.
L’autre forme de Thoth le représente principalement comme la Sagesse et le
Verbe. Dans sa main droite il a un Stylet et dans la gauche, le Papyrus. Il
est le messager des dieux, il transmet leur volonté en hiéroglyphes
intelligible pour l’initié et il transcrit leurs actes, mais on a vu depuis
très longtemps que l’utilisation de la parole ou de l’écrit, implique aussi
l’introduction d’ambiguïté dans le meilleur des cas et du mensonge, dans le
pire. Les anciens représentaient donc Thoth suivi par un singe, le
cynocéphale, dont la tâche était de déformer la Parole de Dieu, pour se
moquer, simuler et tromper. Dans le langage philosophique on peut dire : la
manifestation implique l’illusion. Cette doctrine se trouve dans la
philosophie hindoue, où l’aspect de Tahuti dont nous parlons est appelé
Mayan. Cette doctrine se trouve également dans l’image centrale et typique
de l’école du bouddhisme Mahayana (tout à fait identique à la doctrine de
Shiva et Shakti).
retour
|