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Le Tarot de Thoth
I. Le Mage
par Aleister Crowley et Lady Frieda Harris version française Tof & Xavier

Cette carte est liée à la lettre Beth qui désigne une maison et est attribuée à la planète Mercure. Les idées liées à ce symbole sont si complexes et si multiples qu’il semble préférable de joindre à cette description générale certains documents qui portent sur différents aspects de cette carte. L’ensemble constituera alors une base adéquate pour l’interprétation complète de la carte par l’étude, la méditation et l’utilisation.

Dans le jeu médiéval, le nom français de cette carte est « Le Bateleur », le Porteur du Bâton. Mercure est avant tout le porteur du Bâton : L’énergie envoyée. Cette carte représente donc la Sagesse, la Volonté, la Parole, le Logos par qui les mondes ont été créés. (Voir l’Evangile selon St Jean, chapitre I.) Il représente la Volonté. En bref, il est le Fils, la manifestation en acte de l’idée du Père. Il est l’homologue masculin de la Grande Prêtresse. Il ne doit pas y avoir ici de confusion avec la doctrine fondamentale du Soleil et la Lune, la seconde harmonique du Lingam et du Yoni, car le Mercure créatif est de la nature du Soleil. Mais Mercure est le chemin menant de Kether à Binah, la Compréhension et Il est ainsi le messager des dieux, représentant précisément ce Lingam, le Verbe de création dont le discours est silence.

Mercure représente cependant l’action dans toutes les formes et phases. Il est la base fluidique de toutes les transmissions d’activité et de la théorie dynamique de l’Univers, il en est lui-même la substance. Il est, dans le langage de la physique moderne, cette charge électrique qui est la première manifestation de l'anneau des dix idées indéfinissables. Il est donc une création continue.

Logiquement aussi, étant le Verbe, il est la loi de la raison ou de la nécessité ou le hasard, qui est le sens caché du Verbe, qui est l’essence du Verbe, et la condition de son énonciation. Cela étant, et surtout parce qu’il est dualité, il représente à la fois la vérité et le mensonge, la sagesse et la folie. Etant l’inattendu, il sape toute idée établie et semble donc fourbe. Etant créatif, il n’a pas de conscience. S’il ne peut arriver à ses fins par des moyens normaux, il le fera en trichant. Les légendes sur la jeunesse de Mercure sont donc des légendes liées à la Ruse. Il ne peut être compris, car il est la Volonté Inconsciente. Sa position sur l’Arbre de Vie montre Binah, le troisième Sephira, la Compréhension, qui n’est pas encore formulée, et non pas Da’ath, le faux Sephira, la Connaissance.

De ce qui précède il apparaît que cette carte est la seconde émanation à partir de la Couronne, et donc, en un sens, la forme adulte de la première émanation, le Fou, dont la lettre est Aleph, l’Unité. Ces idées sont si subtiles et si ténues, sur ces plans exaltés de pensée, cette définition est impossible. Il n’est même pas souhaitable, en raison de la nature de ces idées de passer de l’une à l’autre. On ne peut pas faire plus que de dire que chaque hiéroglyphe représente une légère insistance sur une forme particulière d’une idée pantomorphique. Sur cette carte, l’accent est mis sur le caractère créatif et dualiste du chemin de Beth.

Dans la carte traditionnelle le déguisement est celui d’un Jongleur.

Cette représentation du Bateleur est des plus grossières et moins satisfaisante que celle du jeu médiéval. Il est généralement représenté avec un couvre chef ayant la forme du signe de l’infini en mathématiques (ce qui est montré en détail dans la carte appelée Deux de Disques). Il a une baguette avec un bouton à chaque extrémité, ce qui est probablement lié à la double polarité de l’électricité, mais c’est aussi la baguette creuse de Prométhée qui fait descendre le feu des Cieux. Sur une table ou un autel, derrière lequel il se tient, il y a les trois autres armes élémentaires.

« Avec la Baguette Il crée. Avec la Coupe Il préserve. Avec le Couteau Il Détruit. Avec la Pièce Il Rachète. Liber Magi l. 7-10. »

La conception de cette carte a été basée principalement sur la tradition gréco-égyptienne, car la compréhension de cette idée était certainement plus avancée lorsque ces philosophies se sont influencées l’une l’autre, que partout ailleurs à toutes les époques.

Hanuman, le dieu singe la version hindoue de Mercure, est abominablement dégradé. Aucun des aspects les plus élevés du symbole ne se trouvent dans son culte. Le but de ses adeptes semble surtout avoir été la production d’une incarnation temporaire du dieu en envoyant chaque année les femmes de la tribu dans la jungle. Nous n’y trouvons aucune légende ayant quelque profondeur ou spiritualité. Hanuman est certainement à peine plus que le Singe de Thot.

La principale caractéristique de Tahuti ou Thoth, le Mercure égyptien, est, tout d’abord qu’il a une tête d’ibis. L’ibis est le symbole de la concentration car on pensait que cet oiseau se tenait en permanence sur une jambe, immobile. C’est de toute évidence un symbole de l’esprit qui médite. Il peut aussi avoir été une référence au mystère central de l’Eon d’Osiris, le secret si bien gardé du profane, que l’intervention de l’homme était nécessaire pour engendrer les enfants. Dans cette forme de Thoth, il est représenté portant la baguette du phœnix, symbolisant la résurrection par le processus génératif. Dans sa main gauche il a l’Ankh, qui représente une bride de sandale, c’est-à-dire les moyens de progresser à travers les mondes. Il s’agit de la marque distinctive de la divinité. Mais, par sa forme, cet Ankh (la croix ansée) est en fait une autre forme de la Rose et la Croix et ce fait n’est peut-être pas tout à fait aussi accidentel que les égyptologues modernes, préoccupés par leur tentative de réfutation de l’école phallique de l’archéologie, veulent nous le faire croire.

L’autre forme de Thoth le représente principalement comme la Sagesse et le Verbe. Dans sa main droite il a un Stylet et dans la gauche, le Papyrus. Il est le messager des dieux, il transmet leur volonté en hiéroglyphes intelligible pour l’initié et il transcrit leurs actes, mais on a vu depuis très longtemps que l’utilisation de la parole ou de l’écrit, implique aussi l’introduction d’ambiguïté dans le meilleur des cas et du mensonge, dans le pire. Les anciens représentaient donc Thoth suivi par un singe, le cynocéphale, dont la tâche était de déformer la Parole de Dieu, pour se moquer, simuler et tromper. Dans le langage philosophique on peut dire : la manifestation implique l’illusion. Cette doctrine se trouve dans la philosophie hindoue, où l’aspect de Tahuti dont nous parlons est appelé Mayan. Cette doctrine se trouve également dans l’image centrale et typique de l’école du bouddhisme Mahayana (tout à fait identique à la doctrine de Shiva et Shakti).

 

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!