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Le Tarot de Thoth
XVI. La Tour
par Aleister Crowley et Lady Frieda Harris version française Tof & Xavier

Cette carte est liée à la lettre Peh, qui désigne la bouche, elle se réfère à la planète Mars. Dans son interprétation la plus simple, elle se réfère à la manifestation de l’énergie cosmique sous sa forme la plus grossière. L’illustration montre la destruction par le feu des choses matérielles. Elle peut être considérée comme la préface de l’Atout XX, le Jugement Dernier, c’est-à-dire la venue d’un nouvel Eon.

Au bas de la carte on voit donc la destruction de l’ancien Eon par la foudre, des flammes et des engins de guerre. Dans le coin droit il y a les mâchoires de Dis crachant une flamme à la base de la structure. Tombant de la tour on voit des membres de la garnison complètement disloqués. On notera qu’ils ont perdu leur apparence humaine.

Ils ne sont plus que des simples expressions géométriques.

Ceci suggère une autre interprétation (totalement différente) de la carte. Pour la comprendre, il est nécessaire de se référer aux doctrines du Yoga, en particulier celles les plus courantes au sud de l’Inde, où le culte de Shiva, le destructeur, est fondamental. Shiva est représenté dansant sur les cadavres de ses fidèles. Comprendre cela n’est pas facile pour les esprits occidentaux. En résumé, la doctrine veut que la réalité ultime (qui est Perfection) est Néant. C’est pourquoi toutes les manifestations, quand bien même seraient-elles glorieuses ou délicieuses, ne sont que souillures. Pour parvenir à la perfection, toutes les choses existantes doivent être annihilées. La destruction de la garnison peut ainsi être interprétée comme représentant leur émancipation de la prison de la vie, qui les confinait. C’était leur manque de sagesse qui les attachait à elle.

Ce qui précède nous indique clairement que les symboles magiques doivent toujours être compris dans un double sens, chacun contredisant l’autre. Ces idées se fondent naturellement dans les significations les plus élevées et les plus profondes de la carte.

Il y a une référence directe à cette carte dans le Livre de la Loi. Dans le chapitre I, verset 57, la déesse Nuith dit : « Invoquez-moi sous mes étoiles ! L’amour est la loi, l’amour en la volonté. Ne laissez pas les fous se méprendre sur l’amour, car il y a amour et amour. Il y a la colombe et il y a le serpent. Choisissez bien ! Lui, mon augure, a choisi, connaissant la loi de la forteresse et le grand mystère de la Maison de Dieu. » (Pour cette raison, l’ancien nom de la carte a été conservé, même s’il n’est plus très compréhensible. Sinon, elle aurait pu s’appeler Guerre.)

Le trait dominant de cette carte c’est l’Œil d’Horus. C’est aussi l’Œil de Shiva, et selon la légende de ce culte, s’il s’ouvre l’Univers sera détruit.

Il y a aussi une signification technique magique spéciale, qui n’est expliquée ouvertement qu’aux initiés du degré Onzième de l'OTO, un grade si secret qu’il n’est même pas mentionné dans les documents officiels. On ne peut même pas la comprendre en étudiant l’Œil dans l’Atout XV. On peut tout de même dire que les sages arabes et les poètes persans ont écrit, pas toujours prudemment, sur ce sujet.

Baigné dans la splendeur de cet Œil (ce qui suppose maintenant encore un troisième sens qu’on retrouve dans l’Atout XV), il y a la Colombe tenant un rameau d’olivier et le Serpent: comme dans la citation plus haut. Le Serpent est dépeint sous l’apparence du Lion-Serpent Xnoubis ou Abraxas. Cela représente les deux formes du désir, ce que Schopenhauer aurait qualifié de volonté de vivre et de volonté de mourir. Ils représentent les pulsions féminines et masculines, la noblesse des secondes est peut-être basée sur la reconnaissance de la futilité des premières. C’est peut-être pour cette raison que le renoncement à l’amour dans tous les sens ordinaire du mot a été si constamment annoncé comme le premier pas vers l’initiation. C’est une vision inutilement rigide. Cet Atout n’est pas la seule carte du jeu pas plus que la « volonté de vivre » n’est incompatible avec la « volonté de mourir ». Cela devient clair dès que la vie et la mort sont comprises (Voir l’Atout XIII) comme des phases d’une manifestation unique de l’énergie.

 

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!