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Le Tarot de Thoth
II. La Prêtresse
par Aleister Crowley et Lady Frieda Harris version française Tof & Xavier

Cette carte est liée à la lettre Gimel qui désigne un Chameau. (Le symbolisme du Chameau est expliqué plus loin.)

La carte fait référence à la Lune. La Lune (le symbole féminin général, le symbole de second ordre correspondant au Soleil comme le Yoni correspond au Lingam) est universelle et va du plus haut au plus bas. C’est un symbole qui revient souvent dans ces hiéroglyphes. Mais dans les Arcanes Majeures plus anciennes la carte est liée à la Nature au dessus de l’Abîme, la Grande Prêtresse est la première carte qui relie la Triade Surnaturelle à l’Hexade et son chemin, comme le montre le diagramme, bâti un lien direct entre le Père, dans son aspect le plus élevé, et le Fils dans sa manifestation la plus parfaite. Ce chemin est en équilibre exact dans le pilier du milieu. Il y a là, par conséquent, la conception la plus pure et plus élevée de la Lune. (L’Atout XVIII est à l’autre extrémité de l’échelle.)

La carte représente la forme la plus spirituelle d’Isis la Vierge Eternelle, l’Artémis des Grecs. Elle n’est vêtue que du voile lumineux de lumière. Il est important pour la haute initiation de considérer la Lumière non pas comme la manifestation parfaite de l’Esprit Eternel, mais plutôt comme le voile qui cache cet Esprit. Il en est ainsi en raison de son incomparable et éblouissante brillance. Ainsi, elle est lumière et le corps de lumière. Elle est la vérité derrière le voile de lumière. Elle est l’âme de la lumière. Sur ses genoux il y a l’arc d’Artémis, qui est également un instrument de musique, car elle est chasseresse et qu’elle chasse par enchantement.

Considérez maintenant cette idée comme si vous étiez derrière le Voile de Lumière, le troisième Voile du Néant originel. Cette lumière est la menstrue de la manifestation, la déesse Nuith, la possibilité de Forme. Cette manifestation première, la plus spirituelle du féminin, prend pour elle-même un corrélatif masculin en formulant en elle tout point géométrique d’où on peut contempler. Cette déesse virginale est alors potentiellement la déesse de fertilité. Elle est l’idée derrière toutes les formes, dès que l’influence de la triade descend sous l’Abîme, il y a la réalisation de l’idée concrète.

Le chapitre suivant du Livre des Mensonges (improprement appelé de la sorte), peut aider l’étudiant à comprendre cette doctrine par la force de la méditation :

Tourbillons de Poussière

Dans le Vent de l’esprit survient la turbulence appelée Je. Elle se brise et arrose la pensée stérile. Toute vie s’étouffe. Ce désert c’est l’Abîme dans lequel se trouve l’Univers. Les Etoiles ne sont que des chardons dans ce gâchis. Mais ce désert n’est qu’un lieu maudit dans un monde de félicité. Maintenant encore des Voyageurs traversent le désert, ils viennent de la Grande Mer et vont à la Grande Mer.

Et comme ils avançent, ils versent de l’eau. Un jour ils irrigueront le désert jusqu’à ce qu’il fleurisse. Voyez ! Cinq empreintes de chameau! V.V.V.V.V. (Pour la description classique de l’Abîme, l’étudiant consultera Liber 418, La vision et la Voix, en particulier le Dixième Æthyr. The Equinox, Vol. I, n ° 5, Supplément.)

Au bas de la carte, en conséquence, sont représentées des formes naissantes, verticilles, cristaux, graines, gousses, symbolisant les débuts de la vie. Au milieu il y a le Chameau qui est mentionné plus haut. Dans cette carte il y a le seul lien entre le monde des archétypes et le monde séminal.

Jusqu’à présent, ce chemin était considéré comme permettant de descendre de la Couronne, mais pour l’aspirant, c’est-à-dire, l’adepte qui est déjà en Tiphereth, pour lui qui a atteint à la Connaissance et Conversation de l’Ange Gardien Sacré, c’est le chemin qui mène vers le haut et cette carte, dans un système nommé la Prêtresse de l’Etoile d’Argent, est symbolique de la pensée (ou plutôt de l’éclat intelligible) de cet Ange. Elle est, pour faire bref, un symbole de la plus haute Initiation. Elle est une condition de l’Initiation dont les clés doivent être communiquées par ceux qui les possèdent à tous les véritables aspirants. Cette carte est donc tout particulièrement un glyphe du travail de l’Etoile d’Argent. Une certaine idée de la formule est donnée dans ce chapitre du Livre des Mensonges :

L’Huitre
Les Frères de l’Etoile d’Argent ne font qu’un avec la Mère de l’Enfant. Le Multiple est aussi adorable par l’Un que l’Un l’est pour le Multiple. Voila leur Amour, la création-parturition est la Béatitude de l’Un, le coït-dissolution est la Béatitude du Multiple. Le Tout, ainsi imbriqués entre Eux, est Béatitude. Rien n’est au-delà de la Béatitude. L’Homme se complaît dans l’union avec la Femme, la Femme se complait dans la séparation avec l’Enfant. Les Frères de l’Etoile d’Argent sont des Femmes, les Aspirants de l’Etoile d’Argent sont des hommes.

Il est important de préciser que cette carte est entièrement féminine, entièrement virginale, car elle représente l’influence et les moyens de la manifestation (ou, d’en dessous, de la réalisation) en soi. Elle représente la possibilité dans sa seconde étape, sans aucun début de consommation.

Il faut observer tout particulièrement que les trois lettres consécutives, Gimel, Daleth, He (Atouts II, III, XVII) montrent le Symbole Féminin (Yin) sous trois formes composant une Triple Déesse. Cette Trinité est immédiatement suivie par les trois Pères correspondants et complémentaires, Vau, Tzaddi, Yod (Atouts IV, V, IX). Les Atouts 0 et I sont hermaphrodites. Les quatorze autres Atouts représentent ces Quintessences Primordiales de l’Etre en conjonction, fonction ou manifestation.
 

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!