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Dans le Musée de Gerald Gardner on trouvait un certain nombre de Grimoires Magiques parmi lesquels "Arbatel: Of the Magic of the Ancients" de Cornelius Aggrippa. En voici une version française.
La Magie d’Arbatel
par Cornelius Agrippa

Isagoge ou livre des lois de la Magie,

Septième Septenaire

A. XLIII. Dieu est vivant et ses œuvres vivent dans l'état où elles ont choisi de vivre, car il a voulu que par leur liberté elles puissent se soumettre spontanément ou s'opposer à ses lois ; aux obéissants il offrit ses récompenses, ses peines justes aux désobéissants. Par leur libre volonté, des Esprits orgueilleux et méprisant le fils de Dieu s'éloignèrent du créateur ils sont réservés pour le jour de la colère. Il leur a été laissé un très grand pouvoir dans la création, pouvoir limité cependant, et toujours retenu dans cette limite par le frein de Dieu. Le Mage de Dieu, c'est-à-dire l'être illuminé de la sagesse divine, formé par Dieu, est conduit par sa main vers tout bien éternel et vers les plus modestes comme les plus grands des biens terrestres. . Grande est la puissance de Satan à cause des grands péchés des hommes ; aussi les mages de. Satan ont-ils accompli des œuvres puissantes et plus qu'on ne pourrait le croire. Quoique maintenus dans leur sphère, ils dominent cependant la science humaine, en tout ce qui concerne les choses corporelles et transitoires. Beaucoup d'histoires très anciennes et l'exemple quotidien des événements le prouvent. Par le but qu'elle poursuit chaque magie est spéciale : l'une mène aux biens éternels et ne se sert des biens temporels qu'avec actions de grâces ; l'autre, peu soucieuse de l’éternité, se livre tout entière au corporel pour jouir plus librement de tous les désirs et de toutes les délices, méprisant Dieu et sa colère.
A. XLIV. Le passage de la vie ordinaire des hommes à la vie magique ne diffère pas du passage du sommeil à la veille. En effet, ce qui dans la vie ordinaire arrive à l'homme d'une façon inconsciente et ignorée arrive au mage consciemment et de sa pleine volonté.
Le mage comprend quand son esprit pense de lui-même ; sait s'il délibère, raisonne, décide, décrète l'acte à faire de lui-même ; et, quand au contraire ses pensées viennent d'une essence séparée qui l'assiste, il diagnostique de quel ordre émane cette intelligence séparée.
Mais l'homme non versé dans la magie est jeté de ci et de là par ses passions comme une bête sauvage, que ses passions émanent de lui ou des essences qui l'environnent. Il ne sait pas détourner les projets de ses ennemis par le verbe de Dieu ni se protéger contre les embûches du tentateur.
A. XLV. Le plus grand précepte de la magie est de savoir ce que l'on doit accepter peur son usage d'un esprit assistant, ce qu'on en doit repousser. Le psalmiste nous l'apprend : « Comment le jeune homme corrigera-t-il sa voie ? En gardant ta parole, ô Seigneur ! ». Garder le verbe du Seigneur pour que le Malin ne l'enlève pas de notre cœur, c'est le plus grand précepte de la Sagesse ; le reste des suggestions qui ne sont pas contraires à la gloire de Dieu et à la charité envers le prochain, on doit les admettre et les recevoir sans chercher à savoir de quel esprit émanent ces avertissements. Prenons garde cependant de ne pas trop nous préoccuper de choses peu nécessaires, suivant la parole du Christ : « Marthe, Marthe, vous vous occupez de bien des choses : Marie a choisi la meilleure part qui ne lui sera point enlevée ». C'est ainsi qu'il faut comprendre le mot du Christ : « Cherchez d'abord le royaume de Dieu et sa justice, et le reste vous sera- donné par surcroît ». Le reste c'est tout ce que réclame la portion mortelle du microcosme, la nourriture, le vêtement et les arts nécessaires à la vie.
A. XLVI. Rien n'est plus estimable chez l'homme que la fermeté dans ses paroles et ses actions, et, comme le semblable attire le semblable, personne n'est plus heureux que ceux qui- vivent ainsi. Car les anges saints les entourent et les protègent de leur garde et ils détestent au contraire les hommes de rien plus légers que les feuilles mortes. De là nous tirons ce 46ème aphorisme : Chacun appellera à lui les esprits conformes au genre de vie qu'il mènera.. Mais avertissons bien celui, qui voudrait se hausser au-dessus de sa vocation, qu'il ne se laisse pas hanter par quelque esprit malin, venu de l'extrémité des terres, qui le tromperait et finalement le précipiterait à sa ruine. Ce précepte est très important ; car Midas, voulant tout changer en or, appela à lui un tel esprit, maître de ces transmutations, que, trompé par lui, il fût mort de faim si la miséricorde divine n'avait pas eu pitié de sa folie. Il est arrivé, de notre temps, la même aventure à une pauvre femme de Francfort-sur-Oder qui volait et dévorait toute espèce d'argent. Oh ! si les hommes suivaient ces préceptes et ne prenaient pas l'histoire de Midas pour une fable, ils seraient plus zélés dans la modération de leurs passions et de leurs pensées et ne seraient pas continuellement agités par les vents des monts dorés d'Utopie. Ensuite il faut observer avec soin que de telles obsessions cèdent facilement au verbe magique quand elles sont récentes et qu'elles n'ont pas eu le temps de s'enraciner encore dans un esprit oisif et vide du verbe divin.
A. XLVII. Celui qui sera fidèlement attaché à sa vocation aura ainsi de constants compagnons de ses études, qui lui procureront tous les succès désirables. S'il a en outre quelque connaissance de la magie ils ne refuseront pas de se montrer à lui et de causer familièrement avec lui, et, dans les différentes fonctions auxquelles ils sont attribués, de le servir : bons et agissant pour son salut dans le bien, mauvais et agissant pour sa perte et sa ruine dans le mal. Les exemples en sont nombreux dans l'histoire du monde entier et tous les jours en amènent de nouveaux : dans le bien, Théodose avant sa victoire sur Arbogaste ; dans le mal, Brutus, poursuivi avant sa mort par le génie de César qui conduisit à s'égorger lui-même, celui qui avait tué le Père de la Patrie et son propre père.
A. XLVIII. Toute magie est la révélation d'une classe d'esprit dont cette magie est la science propre. C'est ainsi que les neuf Muses initièrent Hésiode à la magie novénaire, comme il en témoigne lui-même dans la Théogonie ; que le génie d'Ulysse initia Homère, comme le prouve sa Psigiogagie. Hermès fut instruit par l'esprit de l'âme des hauteurs ; Moïse, par Dieu lui-même, dans le buisson ardent ; les trois mages qui venaient chercher le Christ à Jérusalem, par l'ange du Seigneur qui les conduisait ; Daniel par les anges du Seigneur.
Que personne donc, ne s'avise de s'attribuer à soi-même la gloire de la possession de la Magie ; car ce n'est ni la volonté ni l'effort humain, qui la font acquérir, mais seule la miséricorde de Dieu ou quelqu'autre destinée spirituelle. De là l'origine de toute magie, de là son développement, qu'elle soit bonne ou mauvaise. Voilà pourquoi Tagès, premier maître de la magie chez les Romains, surgit de la terre et déclara que par ordre céleste son culte était voué à Diane d'Ephèse. De même Apollon ; et toute la religion des gentils a été reçue de ces mêmes esprits et n'est pas, comme le pensent les Sadducéens, œuvre humaine.
A. XLIX. Que la conclusion de cet Isagoge soit la même que ce que nous avons dit plus haut, à savoir : il n'y a qu'un Dieu, source de tout bien, et qu'un péché, la désobéissance envers la volonté de Dieu. De là la crainte du seigneur, comme initiation à, la Sagesse, de là l'utilité de toute magie. Car l'obéissance à la volonté de Dieu succède à la crainte du Seigneur, à celle-là la présence du Seigneur et de sen Esprit-Saint, la domination sur les anges et sur tous les biens des inépuisables trésors divins.
Mais la magie inutile et condamnable procède du moment où, perdant en notre cœur la crainte de Dieu, le péché nous envahit ; aussitôt le prince de ce monde, le Dieu de ce siècle, y établit son royaume et ses rites en vue des avantages qu'il doit en retirer ; de même que l'araignée enveloppe de ses filets la mouche qui se jette sur sa toile, de même Satan entoure sa capture du filet des désirs jusqu'à ce qu'il l'ait épuisée et desséchée pour en faire la matière du feu éternel ; d'autres, il les protège et les porte aux plus hauts sommets pour qu'ils tombent d'une chute plus grave: Regarde autour de toi, bienveillant lecteur, rappelle-toi les histoires sacrées et profanes, contemple ce qui se passe journellement et tu verras que le monde est plein de mages, dans leur double royaume, du Bien et du Mal.
Pour mieux le démontrer, et comme conclusion de notre Isagoge, je te donne ci-contre la division et la subdivision où chacun pourra voir la route qu'il a à suivre, celle qu'il a à fuir et de quelle façon chacun doit travailler et prendre de la peine pour atteindre le terme de cette vie et le seuil d'une autre.

 

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!