La Wica
Textes de/sur Gerald Gardner
Textes de/sur les Prêtresses de Gardner
Les Anciennes Lois
Théologie, Dogmes et Croyances
Sur la Pratique
Sur l'Histoire
Lignée & Traditions
Le Livre des Ombres
Le Livre
des Plantes
Les Gens
L'Initiation
Le(s) Secret(s)
La Validité
Outils et Accessoires
Le NROOGD
Dion Fortune & The
Society of Inner Light
Alex Sanders & la
Tradition Alexandrienne
Chamanisme / Faery /
Huna
Magie Enochienne
Reclaiming / Feri /
3rd Road
Thelema
Tubal Cain
Autres
La Librairie
Le Cercle de la Pierre
Sorcières Liens
Dernières
mises à jour du site
|
Les Wica et les
Archanges
par
Tof

En juin 1964 le photographe Mick
Busselle a fait toute une série de photographies du coven de Rae Bone, réuni
pour l’occasion dans la Cabane des Sorcières à Bricket Wood. Ces photographies
ont été utilisées depuis pour illustrer de nombreux livres et articles de
presse. Outre le fait de montrer un groupe de sorcières des années 1960 en
pleine action, ces photos nous montrent également à quoi ressemblait l’intérieur
de la Cabane des Sorcières. Même si cette « Cabane » n’a pas servi à Gerald
Gardner et aux siens autant que j’aie pu le croire, il est tout de même très
émouvant de voir ce lieu où ont ritualisé tant de nos grands anciens.
Vous ne pouvez pas savoir le nombre de fois où j’ai pu regarder ces photos pour
en assimiler entièrement le moindre détail. Je me suis penché encore plus
particulièrement sur l’une de ces photos, allant même jusqu’à la regarder à la
loupe. Ce qui a fait que pour moi cette photo était encore plus extraordinaire
que les autres c’est qu’on y voit (vaguement) une partie des dessins ornant
l’intérieur de la Cabane des Sorcières, motifs qu’un journaliste a qualifiés de
« symboles sataniques ». Partant de cette hypothèse j’ai compulsé les quelques
rares ouvrages sataniques et lucifériens que je connaissais à la recherche de
ces images. Il y avait bien quelques vagues ressemblances avec des illustrations
trouvées dans ces livres mais il ne s’agissait que de ressemblances plus ou
moins grandes mais les motifs que je recherchais n’y figuraient pas. Je me suis
alors penché sur « Le Mage » de Francis Barrett ainsi que sur plusieurs livres
de Crowley et Waite dont je savais que Gerald Gardner ou ses proches avaient eu
connaissance, mais là encore j’ai fait chou blanc.
Ne parvenant pas à trouver la signification de ces symboles, je me suis peu à
peu résigné à ne pas en savoir plus à ce sujets.
Quelques années plus tard, alors que je dévorais le journal intime de Doreen
Valiente je suis tombé sur une page datée du 19 septembre 1961 où elle écrivait
:
Images de la hutte de Brickett Wood, extérieur et intérieur. Les sigils sur le
mur sont censés être les « noms des membres du coven en écriture magique, avec
les noms de leurs familiers. » En réalité il s’agit des sigils des Esprits
planétaires.
Imaginez mon excitation, je tenais là une nouvelle piste ! Et de la plume de
Doreen Valiente elle-même en plus, maintenant j’allais enfin savoir.
Et effectivement après quelques courtes recherches je suis tombé sur deux
ouvrages où figuraient ces fameux « sigils » : le « Sepher Raziel » attribué à
Adam lui-même et dont le nom signifie « Livre de Raziel l’Ange » et l’Heptameron
(ce qui signifie « Sept Jours ») du pseudo Pierre d’Abane.
Le second de ces deux ouvrages a été publié pour la première fois en 1788 et fut
rédigé en français puis rapidement traduit dans d’autres langues. Selon les
spécialistes, l’auteur de l’Heptameron s’est très largement inspiré du Sepher
Raziel. D’après ce que l’on peut lire dans un des Livres des Ombres utilisé par
Gerald Gardner, celui-ci ne disposait pas du « Sepher Raziel » par contre même
si je n’ai pas réussi à trouver d’indice me disant que Gardner possédait un
exemplaire de l’Heptameron rien ne dit formellement que ce n’était pas le cas,
aussi j’ai peu à peu acquis le sentiment que celui qui avait décoré la Cabane
des Sorcières de Bricket Wood avait tiré son inspiration de l’ouvrage attribué à
Pierre d’Abane.
L’Heptameron nous explique en détail de quelle manière tracer un Cercle Magique
et comment se vêtir pour une opération magique selon le moment de l’année, le
jour de la semaine et l’heure de la journée où l’on s’apprête à oeuvrer.
Je savais maintenant ce que représentaient les « symboles sataniques » figurant
sur un des murs de la cabane des Sorcières. Il s’agit, dans l’ordre, des Sigils
de Michael, Gabriel, Camael Raphael, Sachiel, Anael, Cafiel, les sept Archanges
présidant aux sept jours de la semaine (du dimanche au samedi).
Mais quel peut bien être le lien entre les Sigils des Archanges des jours de la
semaine et ce que l’on peut qualifier de temple Wica ? Il est bien fait allusion
à des Archanges dans les Livres des Ombres, mais bien que les noms Michael,
Gabriel, Raphael et Camael (orthographié Kamael) soient mentionnés, qu’on y
trouve aussi le nom d’Uriel nulle part il n’est question de Sachiel, Anael ou
Cafiel les Archanges du jeudi, vendredi et samedi et surtout ces Archanges n’ont
qu’une importance très mineure pour la Wica.
Pourtant, il est impossible que ces dessins aient été tracés au hasard, il doit
bien y avoir quelque chose qui relie les personnes qui ritualisaient dans la
Cabane des Sorcières à Bricket Wood avec les Archanges des jours de la semaine.
J’ai bien trouvé deux pistes qui pourraient être un début d’ébauche
d’explication, mais franchement, aucune de ces pistes ne me donne totalement
satisfaction.
Il est bien connu que la personne qui trace le Cercle s’inspire de façon
consciente ou non du Rituel Mineur du Pentagramme où il est question de quatre
de ces sept Archanges, mais encore une fois, trois Archanges sont totalement
ignorés et dans ce cadre, rien ne justifie que leurs Sigils figurent sur un des
murs de la Cabane, il aurait était bien plus logique qu’il n’y ait qu’un Sigil
par mur puisque dans le Rituel Mineur du Pentagramme il est dit à un moment :
Devant moi Raphael, derrière moi Gabriel, à ma droite Michael, à ma gauche Uriel.
Je me suis aussi souvenu qu’au moins dans l’un des Livres des Ombres utilisés
par Gerald Gardner et les siens, il est dit le plus grand bien de John Dee et de
ses invocations, mais si dans ce cas il fallait voir une allusion aux pratiques
de John Dee aurait été plus logique de noter sur le mur le nom des Archanges en
utilisant les alphabets « Enochien » ou « Passage du Fleuve », deux alphabets
angéliques, aussi il y a de fortes chances que cette piste ne soit pas non plus
la bonne.
Mais je ne désespère pas, je suis certain qu’un jour, au cours d’une
conversation, quelqu’un me donnera la bonne explication.
retour
|