La Puissance de la Grande Déesse
CHAPITRE 4:
La déesse sous ses nombreux aspects
Entendez les mots de la grande mère....
Entendez les mots de la grande mère, qui autrefois portait les noms d'Artémis,
Aphrodite, Diane et Brigid, et bien d'autres encore.
« Si quelque chose vous fait envie, vous devrez vous réunir une fois par mois,
de préférence à la pleine lune, dans un endroit secret, et prier mon esprit, car
je suis la reine de toutes les sagesses. Chantez, fêtez, dansez, faites de la
musique et aimez vous en mon nom car mien est l'amour de tous les êtres.
Mien est le secret, qui ouvre les portes de la jeunesse ; et mienne est la coupe
contenant le vin de la vie, le vase de Ceridwen, qui est le saint graal de
l'immortalité. J'offre la sagesse de l'esprit éternel, et au-delà de la mort je
donne la paix et la liberté et je vous rendrai à ceux qui vous ont quittés.
Aussi je ne demande aucun sacrifice en mon nom, car, voyez, je suis la mère de
toute chose, et mon amour couvre la terre entière »
Et ce sont là les mots de la Déesse des étoiles, dont les pieds baignent dans la
poussière des étoiles, et dont le corps englobe tout l'univers. « Moi, qui suis
la beauté de la verte terre, et la blanche lune sous les étoiles, et le mystère
de l'eau, j'appelle vos âmes à s'élever et à venir à moi. Car je suis l'âme de
la nature, qui fait que l'univers est vivant. De moi viennent toutes choses, et
à moi elles devront revenir. Honorez-moi le cour joyeux, car voyez, tous les
actes d'amour et de joie sont mes rituels. Laissez vous envahir par la beauté et
la force, le pouvoir et la douleur, l'honneur, la joie et la peur. Et vous qui
voulez me connaître, vous savez que vos recherches et vos quêtes ne vous seront
d'aucun secours, avant que vous ne connaissiez les mystères : car, si vous ne
trouvez pas en vous-même ce que vous cherchez, vous ne le trouverez
jamais ailleurs. Car voyez, j'ai été à vos côtés depuis le tout début, et je
suis celle vers qui vous tournerez vos prières en fin de compte ».
Dans la religion de la grande Déesse, nous ne croyons pas en la Déesse, nous
nous connectons à elle, à travers la lune, les étoiles, la mer, la terre, à
travers les arbres et les animaux, à travers nos semblables et à travers
nous-mêmes. Elle est là. Elle est en chacun de nous. Elle est le cycle complet:
terre, air, feu, eau et être absolu : corps, âme, esprit, sentiment,
métamorphose.
La déesse est avant tout la sombre mère nourricière, celle qui donne la vie.
Elle est la force de la fertilité et elle est ce qui est, elle est notre matrice
et aussi la tombe, le pouvoir de la mort. Tout vient et retourne à
elle. En tant que terre elle est aussi la vie végétale : arbres, herbes et
graines, qui contiennent la vie. Elle est le corps, et le corps est sacré.
Giron, poitrine, ventre, bouche, front, pénis, os et sang - pas une partie du
corps qui soit impure, pas un aspect du courant de la vie qui serait souillé par
une quelconque idée de péché. La naissance, la mort, et la renaissance sont
également des parties sacrées du grand cycle. Nous vénérons la Déesse en
mangeant, en dormant, en faisant l'amour et aussi pendant notre digestion.
La déesse de la terre est aussi l'air et le ciel, la reine du ciel, la déesse
des étoiles, celle qui règne sur le monde invisible de la découverte : le
savoir, la compréhension et l'intuition. Elle est la muse qui éveille tous les
sens de l'esprit humain. Elle est l'amante cosmique, étoile du matin et du
soir, et Vénus, qui apparaît lors de l'acte d'amour. Elle est toutefois
insaisissable. L'esprit est envahi par le besoin de connaître ce qui ne peut
être connu, et de nommer ce qui ne peut l'être. Elle est l'inspiration, qui nous
vient le temps d'un soupir. La déesse du ciel est la lune qui est
étroitement liée aux cycles mensuels de la femme, cycle de sang et de fertilité.
La femme est la lune. La lune est l'oeuf du ciel, qui voyage à
travers le giron du ciel, dont le sang menstruel est la pluie bénéfique et la
fraîche rosée ; qui maîtrise les marées, le giron primordial pour la vie sur la
terre. La lune est donc aussi celle qui règne sur l'eau, sur les vagues de la
mer, les rivières, les sources, les fleuves, qui sont autant d'artères de la
mère terre, sur les mers, les sources souterraines et les lacs souterrains, et
sur les sentiments qui nous submergent comme des vagues.
La déesse de la lune a trois aspects : quand elle croit elle est la jeune fille,
pleine et ronde elle est la mère, quand elle décroît elle est la vieille.
Méditation à la lune croissante
Centre toi, relie toi à la terre, visualise la lune qui croit. Elle est la force
du commencement, de la croissance et de la réalité. Elle est sauvage, comme le
sont les idées et les projets, avant qu'ils ne soient balayés par la réalité.
Elle est une page blanche, un champ en attente d'être ensemencé.
Sens les possibilités enterrées en toi, sens comme il t'est donné de laisser
s'exprimer et croître ta force. Vois la comme une fillette aux cheveux
d'argent, qui marche libre dans la forêt, sous la lumière de la lune. Elle est
la jeune fille éternelle qui n'appartient qu'à elle-même. Appelle la « Nimue »
et sens sa force en toi.
Méditation à la pleine lune
Centre toi, relie toi à la terre. Visualise une belle lune pleine et ronde. Elle
est la mère, la force de toute réalisation. Elle nourrit ce qui a débuté à la
nouvelle lune ; Vois ses bras ouverts, sa poitrine pleine, son ventre, dans
lequel débute la vie. Sens comme ta propre force se nourrit, se donne, comme le
possible t'apparaît. Elle est la femme sexuelle. Son désir de s'unir est la
force motrice, qui contient toute vie. Ressens cette force dans ton propre
désir, dans ton orgasme. Sa couleur est le rouge sang, qui représente la vie.
Appelle la par son nom « Mari » et ressens ta capacité à aimer.
Méditation à la lune descendante
Centre toi, relie toi à la terre, visualise une lune descendante, entourée d'un
ciel sombre. Elle est la vieille femme, qui a déjà passé l'âge de la ménopause,
elle est la force du départ, de la mort. Toutes choses doivent finir pour que
tout puisse recommencer. Le blé qui a été semé doit être récolté. La vie nourrit
la mort, la mort mène à une nouvelle vie, en sachant cela on acquiert la
sagesse. La vieille est l'éternelle aïeule, la femme sage. Ressens ton âge, la
sagesse du devenir, qui est présente dans chaque cellule de ton corps.
Accepte ta force à arrêter, à perdre et en même temps à gagner, à démolir, tout
ce qui stagne ou qui est fané. Vois la vieille entourée de noir, sous la lune
décroissante. Appelle la par son nom « Anu » et ressens sa force dans ta propre
mort.