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Dans le Musée de
Gerald Gardner on trouvait un certain nombre de Grimoires Magiques parmi
lesquels "Arbatel: Of the Magic of the Ancients" de Cornelius Aggrippa. En voici une version française.
La Magie d’Arbatel
par Cornelius Agrippa
Isagoge ou livre des lois de la Magie,
Deuxième Septénaire
A. VIII. L'Ecriture atteste que Dieu imposa en même temps aux choses ou aux
personnes leurs noms, leurs vertus et leurs fonctions, tous attributs émanés de
ses trésors ; pour cette même raison, les caractères et les noms constellés ne
tirent pas leur propriété de leur forme ou de la prononciation, niais de la
force ou de la propriété que Dieu ou la nature a imprimée dans ce nom ou ce
caractère. Il n'y a en effet ni dans le ciel, ni sur la terre, ni dans les
enfers aucune vertu qui ne descende de Dieu ; et, sans sa grâce, rien ne peut
transmettre ni actualiser ce qu'il a en puissance.
A. IX. La sagesse absolue est celle qui est en Dieu, puis vient celle des
créatures spirituelles, puis celle des corporelles ; le quatrième degré est dans
la nature et les choses naturelles. A la suite, mais à long intervalle, viennent
les esprits du Rebelle et ceux qui sont réservés pour le jugement dernier ; en
sixième lieu, les ministres des peines dans les enfers, serviteurs de Dieu. En
septième lieu, les Pygmées qui tiennent une place peu négligeable et habitent
les éléments et les choses élémentaires. Il convient de connaître et de
distinguer tous les degrés qui différencient la sagesse du Créateur de celles
des créatures afin que, s'il nous est utile d'attirer à nous quelque chose de
l'une d'elles, nous sachions sur-le-champ la manière d'agir et la raison de
l'acte, puisque toute la création n'a qu'un but, la nature humaine, et qu'un
moyen, la nature humaine, comme en témoignent les Saintes Écritures, la raison
et l'expérience.
A. X. Dieu père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de toutes les
choses visibles et invisibles, a voulu se refléter lui-même et se manifester
dans l'Ecriture Sainte et, comme un père qui aime tendrement ses fils, il nous
enseigne ce qui est utile, ce qui ne l'est pas, ce qu'il faut fuir, ce qu'il
faut rechercher. Ensuite, par la promesse des plus grands biens corporels et
éternels, il nous entraîne à l'obéissance ; par la menace du châtiment, il nous
éloigne de ce qui nous serait nuisible. O toi qui me lis, retourne dong dans tes
mains l'Ecriture Sainte, et les nuits et les jours, pour posséder aujourd'hui
comme dans toute éternité le bonheur et la béatitude. Fais cela et tu vivras
comme te l'enseignent les pages sacrées.
A. XI. Le quaternaire est le nombre pythagoricien et le premier carré ;
établissons-le donc ici comme fondement de toute la sagesse, après la sagesse
révélée par Dieu même dans l'Ecriture Sainte, et présentée dans la nature à la
contemplation des hommes.
Sache bien que celui qui tout entier dépend de Dieu est obéi et servi par toute
la sagesse de la création de gré ou de force, consciemment ou inconsciemment. En
cela se manifeste la toute-puissance de Dieu. C'est là le point capital :
vouloir se faire servir par la création et se distinguer de ceux qui ne
veulent pas : apprendre à nous adapter l'intelligence et la fonction de chaque
être. Cet art ne s'obtient que divinement ; Dieu révèle ses secrets à qui bon
lui semble ; celui auquel il ne veut rien dispense; de ses trésors, celui-là qui
a encouru la colère divine, n'obtiendra rien même par la force, malgré Lui.
Donc, demandons à Dieu seul, qui nous y fera miséricordieusement participer.
Celui qui nous a donné son fils et nous a ordonné de prier pour obtenir son
Esprit-Saint, comment ne nous soumettrait-il pas bien mieux encore toute la
création visible ou invisible ? « Tout ce que vous demanderez vous sera accordé
». N'abusez pas des dons de Dieu et tout coopérera à votre salut. Mais avant
toute chose veillez à ce que votre nom soit inscrit au ciel : cela vous sera
plus favorable qu'un esprit serviteur : ce sont les conseils du Christ.
A. XII. Dans les Actes des Apôtres, l'Esprit dit à Pierre après sa vision
: « Descends et n'hésite pas, car c'est moi qui les ai envoyés » lorsqu'il était
mandé par le centurion Cornélius. C'est de cette façon et par le verbe humain
que tous les enseignements étaient transmis par les saints Anges de Dieu, comme
cela est évident d'après les monuments égyptiens. Mais ils ont été dans la suite
mélangés d'opinions humaines, pervertis par l'action des esprits malins qui
sèment les zizanies et la discorde chez les enfants du doute, comme on le voit
dans St-Paul et dans Hermès Trismégiste.
Il n'est pas d'autre base pour restaurer les arts que de s'instruire auprès des
saints esprits de Dieu ; car la foi véritable est la foi à ce que l'on a
entendu. Quant à être sûr de la véracité des révélations, cela dépend de ta foi
en Dieu ; c'est la vérité, si tu peux dire avec Paul : « Je sais en qui je mets
ma confiance ».
Si aucun passereau ne peut périr sur terre sans la volonté du père qui est au
ciel, combien plus, homme de peu de foi, Dieu ne permettra-t-il pas que tu sois
déçu, si tu dépens de lui, si tu places en lui seul toute ton affection.
A. XIII. Dieu est le Dieu vivant, et tout ce qui vit, vit en lui ; il est
véritablement tint qui se répand en toutes choses pour qu'elles soient ce
qu'elles sont, et d'un seul mot de sa bouche par son fils a manifesté tout ce
qui est pour que cela soit. Il a donné à toutes les étoiles, à. toute l'armée du
ciel leurs noms propres. Celui à qui Dieu révélera les noms de ses créatures,
celui-là saura les véritables vertus et la nature des choses, l'ordre et
l'harmonie de toute la création visible et invisible. Mais reste à. recevoir de
Dieu le pouvoir de manifester les vertus et de les faire passer de puissance en
acte dans la nature et l'universelle création, des ténèbres à la lumière. Ton
but doit donc être de connaître les noms des esprits, leur nom, c'est-à-dire
leurs fonctions et leurs pouvoirs pour qu'avec l'aide de Dieu, leur force vienne
se joindre et se soumettre à la tienne. C'est ainsi que Raphaël fut attribué à
Tobie pour guérir son père, pour sauver son fils du danger, pour lui amener sa
jeune épouse. Ainsi Mikhaël, force de Dieu, gouvernait le peuple de Dieu.
Gabriel, messager de Dieu, fut envoyé à Daniel, à Marie, à Zacharias, père de
Jean-Baptiste. Et sur ta demande on te donnera un esprit capable de t'enseigner
tout ce que ton âme désire savoir dans la nature des choses. Tu emploieras ses
services avec crainte et respect de ton créateur, de ton rédempteur, de ton
sanctificateur, c'est-à-dire du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Ne néglige
aucune occasion de t'instruire ou de veiller sur ta vocation, et jamais rien de
ce qui te sera nécessaire ne te manquera.
A. XIV. Ton âme vit dans l'éternité par celui qui te créa ; invoque donc le
Seigneur ton Dieu et obéis à lui seul. Tu parviendras à ce but si tu considères
pour quelle fin Dieu t'a créé, ce que tu dois à Dieu, ce que tu dois à ton
prochain. Dieu demande de toi que tu honores son fils et que tu gardes dans ton
cœur le verbe de son fils. Si tu as ce respect, tu accomplis déjà la volonté de
ton Père qui est aux cieux. Tu dois à ton prochain les services de la charité,
et d'amener au respect de son fils tout ce qui se réfugie vers toi : voilà la
loi et les prophètes. Dans les choses temporelles tu dois invoquer Dieu comme un
père pour qu'il te donne tout ce qui est nécessaire à cette vie. Tu dois faire
participer aux dons de Dieu ton prochain, que ces dons soient spirituels ou
corporels.
Tu prieras de la façon suivante :
« Seigneur du ciel et de la terre, formateur et créateur de toutes choses
visibles et invisibles, moi, être indigne, je t'invoque, selon ton ordre, par le
nom de ton fils unique N. S. J.-C., pour que tu envoies vers moi ton
Esprit-Saint qui me dirige dans ta vérité, vers ton Bien absolu.
« Car je désire d'un profond désir la science de cette vie, la connaissance
parfaite de ce qui m'est nécessaire, science plongée dans de telles ténèbres et
souillée d'un si grand nombre d'opinions humaines que je sens par mes propres
forces n'en pouvoir rien pénétrer si tu ne me diriges ; donne-moi un de tes
esprits qui m'enseigne ces lois que tu veux nous voir apprendre et connaître
pour te louer, t'honorer et servir notre prochain ; donne-moi un coeur docile
pour que je saisisse facilement ce que tu m'enseigneras et que je l'enfouisse
dans mon âme, prêt à le répandre comme un ruisseau de tes inépuisables trésors
pour tous les usages nécessaires, et donne-moi cette grâce d'user de si grands
bienfaits avec une humble crainte et un timide respect par N. S. J.-C. avec ton
Esprit-Saint. Amen ».
Troisième Septénaire
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